C'est l'histoire d'un entrepreneur qui a fait confiance à la présidence de la République et au gouvernement de son pays, pour produire du pain avec des produits made in Cameroun. Mais cette belle histoire s'est transformé en dépression qui a fini par tuer l'entrepreneur qui a contracter une dette en milliard de CFA.
"En 2011, la présidence de la République du Cameroun contacte Bernard Njongang (paix à son âme), pour présenter grandeur nature, au Comice Agropastoral d'Ébolowa, son projet de fabrication de pain à base des farines produites au Cameroun.
Faisant confiance au gouvernement, Bernard Njongang s'endette à hauteur d'environ un milliard auprès des banques, mobilise son réseau de paysans et une Boulangerie de circonstances, entièrement équipée, nommée BOULANGERIE VERT - ROUGE - JAUNE, est installée sur le site du Comice à Ébolowa.
Les objectifs de Bernard Njongang sont clairs :
1- Montrer au gouvernement qu'on peut fabriquer du pain et autres pâtisseries de bonne qualité et à bon prix à partir des farines locales.
2- Montrer que par cette initiative, on peut créer des milliers d'emplois pour les jeunes camerounais.
3- Montrer que le gouvernement peut réduire la dépendance du Cameroun au blé importé.
Pendant toute la durée du Comice, la Boulangerie vert - rouge - jaune va produire, vendre et partager du bon pain camerounais à Ébolowa.
Les membres du gouvernement vont se succéder dans cette boulangerie, manger du pain, apprécier le rendu, féliciter l'équipe et prendre des photos.
Fin du Comice et retour à Yaoundé.
De retour à Yaoundé, entre le gouvernement et Bernard Njongang, c'est ni vu ni connu. Le pauvre a été roulé dans sa propre farine locale par la présidence de la république et le gouvernement. Ses nombreuses tentatives pour récupérer son argent sont restées vaines jusqu'à ce que la mort l'emporte.
Le projet de fabrication du pain à partir des farines locales a été abandonné par le gouvernement depuis 2011.
11 ans après, en la faveur de la guerre en Ukraine, la réalité nous rattrape. Le prix du blé explose sur le marché international et comme solution, le gouvernement nous propose de serrer la ceinture et de prier pour que la guerre ne dure pas longtemps".