Bénéfices politiques de la CAN ou l'école: le choix des autorités camerounaises

Dns une tribune publiée il y a quelques heures, l'activiste politique Framboise Doumbé Ding critique de façon acerbe la décision de Paul Biya demandant que les cours prennent fin à 13 heures sur toute l'étendue du territoire camerounais, pendant la CAN. Ci-dessous la tribune d'Arlette Framboise DouMbé Ding.

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"Cherchant probablement à tirer des bénéfices politiques de l'organisation de la CAN, les autorités Camerounaises sacrifient l'école pour le jeu. C'est fait. Après une décision du gouvernement, l'école doit désormais s'arrêter plus tôt que prévu pendant la période de la Can. C'est à dire que le temps imparti à la couverture des programmes scolaires est sacrifié à cause de la Can. Qu'importe que ces programmes scolaires ne soient pas entièrement couverts en fin d'année et que la formation des enfants soit au rabais, l'essentiel c'est que les stades soient bondés.

Tout ceci démontre quoi ?

Ceci démontre que entre l'utile et l'agréable, les autorités Camerounaises préfèrent l'agréable. Et c'est malheureusement ce qui tue ce pays. Le mauvais choix des priorités. C'est un problème d'inconscience dans une large mesure. Mais aussi un problème d'égoïsme dans la mesure où les dirigeants sont prêts à tout sacrifier pour leur gloire personnelle.

Entendu que l'école est plus importante pour l'avenir de ce pays que le football, la question est la suivante : est-il raisonnable de sacrifier une grande cause pour servir une petite cause ?

La réponse évidemment c'est non. Sauf pour les inconscients. Pour les gens sérieux et organisés , il y a un temps pour chaque chose. Un temps pour l'école et un temps pour les plaisirs . On ne peut pas sacrifier l'école pour les plaisirs quand on est dans un pays pauvre et sous développé qui à besoin de conquérir les savoirs pour s'élever au rang des grandes nations.

A ceux qui seraient tentés de croire que la décision de sacrifier l'école vise à sauver l'image du Cameroun face au désastre des gradins vides, je réponds par cette question : vous croyez vraiment que qu' on peut être soucieux de l'image du Cameroun et se permettre d'emprisonner injustement ses adversaires politiques ou encore de réprimer systématiquement et de façon grossière les libertés publiques comme cela se fait dans ce pays ? L'inconscience détruit et tue plus que la guerre".