Très rancunier, 'BIYA se vengera dans son camp et dans l’opposition il le fera un tour'
LE CYNISME CYNIQUE ET LA RANCUNE TENACE DE BIYA À L’ÉTAT PUR….!!!
Mettre le bourreau et ses victimes dans un même panier.
Loi n° 91/022 du 16 décembre 1991, portant réhabilitation de certaines figures de l’Histoire du Cameroun.
PETITS RAPPELS
Ahmadou BABATOURA AHIDJO a été condamné par contumace deux (2) fois:
– après la tentative de coup d’État de Août 1983,
– après le Coup d’État manqué du 06 avril 1984.
Les victimes de AHIDJO sont entre autres:
– MOUMIÉ Félix-Roland : successeur de UM NYOBE Ruben, assassiné le 3 novembre 1960 par empoisonnent en Suisse. BIYA étant encore étudiant en France.
– OUANDIÉ Ernest: exécuté par fusillade sur la place de Bafoussam le 15 janvier 1971. BIYA étant Secrétaire Général de la Présidence de la République sous AHIDJO.
QUESTIONS
1 – Pourquoi inclure dans un même acte de réhabilitation le bourreau (AHIDJO) et ses victimes (MOUMIÉ et OUANDIÉ), quand on sait que :
– les causes de leurs disgrâces sont différentes ? Le bourreau était condamné comme le cerveau et le commanditaire de putschs, tandis que ses victimes étaient » coupables » d’insurrection et de rébellion contre les institutions etc.
– leurs statuts étaient différents ? AHIDJO était un ancien Président. Donc en principe il avait droit à plus d’égards. Tandis que ses victimes étaient de parfaits » maquisards » selon la terminologie en vogue à l’époque. On dirait de nos jours des » terroristes », des » rebelles » etc.
– les périodes de leurs disgrâces étaient différentes ? AHIDJO a été disgracié sous un nouveau régime politique dans les années 1983 et 1984, alors que ses victimes l’ont été sous le régime précédent dans une période de subsistance d’une forte emprise politique post indépendance du colonisateur, 1960 et 1970.
– leurs cibles politiques n’étaient pas les mêmes ? La cible politique de AHIDJO était BIYA et son régime. Tandis que la cible politique de ses victimes était AHIDJO, son régime (dont BIYA) et le colonisateur.
– leurs statuts après la réhabilitation sont différents. AHIDJO arbore le statut d’ancien Président de la République et père fondateur de l’État du Cameroun. Tandis que ses victimes arborent (dans les faits pour le moment) le statut de Martyr et de Héros National.
2 – Pourquoi n’avoir pas scindé en deux (2) cet acte? Un acte pour AHIDJO (statut d’ancien Président de la République) et un acte pour ses victimes ( statut de Martyr et Héros National). Tout cela, à défaut de consacrer un acte distinct de réhabilitation à chacun d’entre eux. Ce qui aurait été plus indiqué et plus sain, légistiquement et politiquement parlant.
QUESTION BONUS
Pourquoi avoir exclu de cet acte OSSENDE AFFANA Castor ? Cet Etõn de Ngoksa par Ebebda, dans l’actuel département de la Lekié, avait pourtant été lui aussi abattu le 15 mars 1966, huit (ans après UM NYOBE Ruben, dans les forêts de Moloundou, dans le département de la Boumba et Ngoko. C’était encore l’œuvre de AHIDJO.
RÉPONSES PARTIELLES
1 – BIYA a voulu humilier son père et parrain AHIDJO en le mettant dans le même panier textuel que des concitoyens dont il portait la responsabilité de leur disparition.
2 – BIYA a voulu se désolidariser de son parrain et mentor AHIDJO dans l’exécution de OUANDIÉ où il était pourtant son homme de main et collaborateur direct au moment de sa traque et de son extinction de 1967 au 15 janvier 1971.
MA CONCLUSION
BIYA est sournoisement, dangereusement et cyniquement cynique. L’ancien seminariste et Fils de catéchiste feint de pardonner, juste pour ses intérêts ponctuels. Mais il ne pardonne JAMAIS.
MA NOTE DE FIN
Attention au 05 Octobre 2025. BIYA se vengera dans son camp et dans l’Opposition. Il le fera » un tour ».