La tête du ministre d’État en charge de la Justice est mise en jeu, contre des milliards de francs engagés à l’international.
Ainsi que votre quotidien l’annonçait voici peu une campagne insidieuse, visant à saborder la stabilité des institutions de la République, a été engagée par des Compatriotes vivant à l’étranger, qui eux-mêmes ne sont que des cache-sexe couvrant une organisation disposant d’un véritable trésor de guerre sur place au Cameroun. La mise en œuvre de cette stratégie a été enclenchée en fin de semaine dernière depuis les Etats-Unis, à la suite de quelques tentatives via le magazine Jeune Afrique.
Constatant la tiédeur du background local sur le plan médiatique, le fameux cabinet noir, installé au sein même du système à Yaoundé, a cette fois entrepris de contacter d’autres relais occidentaux qui, selon des sources introduites, exigent des garanties à la fois financières, politiques et éthiques. Bien que rassurés par une offre financière alléchante, de grands groupes de presse occidentaux ne semblent pour l’instant pas convaincus de la crédibilité de leurs interlocuteurs.
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Ainsi, à la suite de quelques publications représentant de supposés « dauphins » de Paul Biya et n’ayant pas connu un accueil particulièrement enthousiaste auprès du public, l’heure est désormais aux « frappes chirurgicales ». Lesquelles, plutôt que de « zoomer » sur une multitude de cibles, ont cette fois choisi de séquencer les « assauts ». Ces attaques, dont la facture globale est estimée à 2,5 milliard de francs, selon les mêmes sources, couvriront toute la chaîne médiatique moderne, allant de la presse écrite aux réseaux sociaux en passant par l’audiovisuel ou encore des opérations « pédagogiques » et individualisées. Facebook, Twitter, Instagram, Youtube… sites prisés par le grand public, seront – et sont d’ailleurs déjà – mis à contribution.
Client choisi pour ce « crash-test » : le ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des Sceaux. C’est en effet Laurent Esso, apprend-on, qui est la cible par excellence du cabinet noir et de ses relais médiatiques. Cela se vérifie à travers des vidéos, textes et autres messages destructeurs à travers la toile. Il s’agit de faire feu de tout bois, de ne lésiner sur aucun moyen pour présenter le concerné sous son jour le plus sombre.
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Tour à tour, selon un membre du cabinet noir en rupture de ban, Laurent Esso sera présenté tantôt comme un gourou d’un mouvement satanique, tantôt comme un conspirateur s’activant à précipiter la fin du régime Biya, une autre fois comme un homme pressé d’engager une marche sur le Palais de l’unité et de renverser la table. Les raisons de ce choix semblent couler de source. En effet, considéré comme l’un des plus loyaux des collaborateurs et soutiens du président de la République, le Minjustice est un bon objectif de départ.
Avant d’engager de nouvelles hostilités dans les prochains jours, les combinards iront fouiller dans les poubelles privées de Laurent Esso, dans son passé. Pour le moment, tous les moyens ont été mis en jeu. Ils se sont penchés sur les raisons de sa longévité aux affaires. Ils lui ont trouvé des amis, des acolytes, des soutiens financiers, bref, tout un lignage économico-sociopolitique censé l’accompagner sur les marches du pouvoir.
Le contexte s’y prête, puisque l’heure est au débat sur la succession à la tête de l’Etat. « Les moyens en jeu sont conséquents, et nos employeurs semblent prêts à tout pour réaliser leur dessein », confie notre homme qui, « fatigué d’être utilisé dans une cause bizarre (sic) », a « décidé de libérer [s]a conscience ».
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Au cœur de la conspiration, le fameux « G20 », ce groupuscule financé par des fonds occultes, soutenu par une certaine diaspora. Son horizon, c’est l’après-2018, au lendemain de l’élection présidentielle, c’est-à-dire «au maximum deux ans après la réélection de Paul Biya ». Il sera alors temps, estiment-ils, qu’un « jeune », aujourd’hui pas très éloigné de l’actuel sérail, soit appelé à assurer la transition, à défaut d’alternance.