Ce qui se passe en ce moment au Cameroun de Biya-Bi-Mvondo est comparable à une partie d’échecs. L’ensemble des Camerounais forme les pièces d’un excitant jeu d’échecs dont l’échiquier est leur pays et la partie qui se joue, leur avenir. Biya-Bi-Mvondo est le joueur et ici il joue contre lui-même. Car c’est uniquement lui qui détient tous les pouvoirs : le roi et la reine, le pouvoir exécutif ; les fous, le pouvoir judiciaire ; et les tours, le pouvoir législatif.
De plus, les forces armées et polices représentent ses cavaliers. Le peuple (majoritairement constitués de la populace) est simplement l’ensemble de ses pions de cet échiquier national, que le joueur solitaire Biya-Bi-Mvondo peut bouger au gré de ses froids calculs. Pour cette raison, puisqu’il est le maître absolu, incontestable et incontesté, et que toutes les pièces du jeu lui sont dévolues tels des adorateurs à leur dieu, il peut dont mettre en mouvement celle qu’il veut, d’un côté de l’échiquier comme de l’autre. À la fin de chaque partie, il gagne toujours.
Sa théâtralisation machiavélique s’observe dans tous les domaines au Cameroun, où les acteurs de la scène publique et politique cachent mal leur allégeance (s’ils ne la revendiquent pas) à celui-là même qui se joue d’eux. Aliénant ainsi leur liberté et leur conscience, ils ont garanti à un seul joueur le pouvoir de rendre leur vie faste ou néfaste.
Les comparaisons entre Biya-Bi-Mvondo et le pervers joueur d’échecs, le Cameroun et l’échiquier, les Camerounais et les pièces de ce jeu d’échecs ne sont pas fortuites. Bien au contraire. Dans notre pays, Biya-Bi-Mvondo seul ne fait-il pas la pluie et le beau temps au grand dam du peuple, exactement comme un joueur sur un échiquier ?
L’Exécutif ne commande-t-il pas en roi avec une première Dame encensée telle une reine ? Le Judiciaire dans son instrumentalisation n’est-il pas fou ? Le Législatif ne représente-t-il pas les tours de contrôle, quoique longtemps effondrées ? Les forces armées et polices ne sont-elles pas l’infâme cavalerie à la solde de Sa Majesté ?
Certains y voient d’ailleurs en le BIR (bataillon d’interventions rapides), un prête-nom de Biya intervient rapidement. Que dire du peuple, cette immense foule apeurée, recroquevillée et incapable de se défaire de sa léthargie ; n’est-t-elle donc pas manipulée comme des pions, elle qui lapide les coupables des larcins, et vénère les auteurs de sa misère tant morale que matérielle ?
Dans une vraie partie d’échecs, un joueur stratège prévoit plusieurs coups, lorsqu’il fait avancer par exemple un pion d’une case à la merci de son adversaire, simulant de laisser le roi sans protection et empêchant la reine de bouger pour aboutir finalement à l’échec et mat escompté. Biya-Bi-Mvondo mêmement, en politicien mesquin et pervers nomme qui il veut où il veut et quand il veut, se faisant servir avec et par lui dans la même assiette, ensuite le démet les joues les mains et les poches bien pleines pour « mauvaise gestion », le livre aux grossièretés de la plèbe qui ne voit jamais cette théâtralisation dont elle est un moyen, avant de le jeter en prison s’il le veut, à travers un simulacre de justice : échec et mat !
Autant dans une partie d’échecs n’importe quelle pièce peut être un appât, un canular, un bouc émissaire… autant en politique il faut se méfier des évidences. Le loup est souvent offert à la populace en agneau, et l’agneau présenté à cette même populace en loup. Pour les intérêts égoïstes de Biya-Bi-Mvondo, notre pays est devenu une embuscade béante, où les « hosannas » d’aujourd’hui, peuvent se changer demain en « crucifiez-le » ! Car au Cameroun, Biya-Bi-Mvondo est le seul maître du jeu ; l’architecte de l’échec de ses collaborateurs, celui qui fait des Ministres-Voleurs et des Voleurs-Ministres. Le comparer à un joueur d’échecs solitaire démontre clairement que Biya seul peut vaincre Biya. Dans ce contexte, pour tous ceux qui se prêtent à son jeu, particulièrement dans sa farce électorale : échec et mat !