Les militants et cadres du MRC arrêtés depuis l'année dernière sont toujours en prison, où ils sont maintenus sans procès équitable. Leurs avocats sont plusieurs fois montés aux créneaux pour dénoncer une justice aux ordre. Dans cette dynamique, Me Amedee Dimitri Touko Tom vient de publier une tribune dans laquelle, il dénonce la "volonté de Biya, mise en exécution par Laurent Esso" de prendre en otage, d'importants acteurs de l'opposition.
La rédaction de CamerounWeb vous propose la tribune de Me Touko.
"Par cuvées successives, Paul Biya, le dictateur camerounais, prélève des centaines d'éléments des plus éminents de l'opposition camerounaise et principalement du MRC, qu'il garde en otage dans ses geôles infectes.
Ces enlèvements déguisés, revêtent la forme d'une procédure judiciaire qui leur vaut d'être torturés, gardés en détention pendant de nombreux mois ou années, dans le seul dessein d'obtenir d'eux la rançon, le renoncement, la capitulation, la trahison de leur propre combat.
Cette privation de liberté n'obéit à aucune procédure judiciaire connue. L'incarcération comme la mise en liberté suivent une seule logique, la seule volonté de Biya, mise en exécution par Laurent Esso, son ministre de l'injustice.
Dans un tel contexte, les avocats, ne servent qu'à donner une certaine caution légale à cette entreprise criminelle. Faisant donc la preuve par la démonstration de l'instrumentalisation de la justice à des fins de conservation du pouvoir, les Avocats du Collectif constitué pour la défense des intérêts de ces «Prisonniers sans Crimes», ont tiré les conclusions logiques qui s'imposent, suspendre leur participation à cette mascarade, en se retirant de la défense des 124 prisonniers politiques, otages de Biya.
La rançon tardant à arriver (trahison des combattant à défaut de la capitulation du MRC), la caution de la légalité lui ayant été retirée par le collectif d'Avocats, BIYA ne sait que faire de ses otages, mais il les garde quand même… Le comédien Dieudonné disait que les opérations de cœur humain sont des pratiques appréciées au palais…
Quand personne ne veut acheter tes vivres, il ne te reste plus qu'à les manger toi même… Et bien Biya mangera peut être ses otages qui refusent de lui verser la rançon et qu'il ne peut non plus vendre contre rançon".