Accusé d’être à la solde du président du groupe l’Anecdote, l’économiste camerounais Dieudonne Essomba poursuit ses opérations de soutien au patron de VISION4. Dans sa récente tribune, il insinue que le Directeur Général des Impôts risque d’être poursuivi pour blanchiment d’argent.
Le cas Amougou Blinga illustre justement les dérives que peut commettre une Direction des Impôts qui se détache de la Valeur Ajoutée. On ne peut pas, sur la base des supputations fondées sur le train de vie d’un homme d’affaires ou les mouvements de ses comptes, déduire un impôt sur ses activités !
Vous ne savez pas d‘où viennent ces flux financiers ! Ces flux peuvent venir d’autres sources qui ne sont pas nécessairement légales ! IIs peuvent venir des sources parfaitement illégales, voire criminelles comme le blanchiment, la vente de la drogue, la vente des os humains ou le financement du terrorisme !
Quand un Directeur des Impôts intègre cet argent dans la fiscalité des activités légales, il ne sait pas qu’en réalité, il blanchit un argent illégal en l’incorporant comme contrepartie d’une activité légale !
Par la même occasion, il usurpe les activités des diverses polices d’investigation financière dont la mission de traquer des ressources douteuses ! L’impôt doit être juste et fondé. Quand vous fiscalisez Vision 4, vous devez établir, sur la base des déclarations de l’entreprise, sa valeur ajoutée et la part qui revient légitimement à l’Etat sur la base de la loi fiscale. Maintenant, si vous trouvez ces déclarations fausses, vous menez des investigations sur la base des faits réels, et des éléments de référence du fonctionnement d’une chaine de télévision et que vus pouvez présenter au public ou à la justice si besoins s‘impose.
Vous ne pouvez pas laisser la Valeur ajouté effectivement travaillée par Vision 4 et vous reporter sur le mariage luxueux d’AMOUGOU BELINGA, ses voyages en jet ou ses flux financiers pour déduire les impôts !
Vous ne savez pas d’où vient son argent ! Ne vous mêlez pas les pédales ! On peut parfaitement détester AMOUGOU BELINGA pour ses relations avec tel ou tel Ministre, pour sa tribu qu’on accuse de piller le pays, pour ses déclarations enflammées, on peut le maudire pour avoir bénéficié de la ligne 94, mais il ne s’agit pas cela qui l’oppose à la DGI !
Il s’agit de vérifier si les activités reconnues comme telles justifient les impôts, et cela demande un travail de professionnels ! Et en cas de contestation, il faut présenter les comptes caractéristiques de gestion sur lesquels on s’appuie pour fixer les impôts !
La législation du Cameroun ne prévoit pas des impôts sur les grandes fortunes, ni la déclaration des sources de revenus des personne physiques ! D’ailleurs, la déclaration des biens prévus dans la Constitution pour les responsables publics n’a jamais été appliquée et ne n’est pas un homme d’affaires qui ira s’y soumettre !
Il ne revient donc pas à la DGI de venir subrepticement corriger la loi, en fiscalisant les hommes d’affaires, non plus sur leur activité constatée, mais sur des supputations sur leur richesse !