Ils ont fait 12 morts et 4 blessés mercredi soir à Diakana dans le Mayo Sava. L'alerte à kamikazes n'est pas encore levée. Elle a été donnée mercredi matin à toutes les forces de défense et de sécurité, ainsi qu’aux membres des comités de vigilance de tous les villages frontaliers du Nigeria, dans le département du Mayo Sava. Des kamikazes avaient été envoyés par Boko haram et s'apprêtaient à frapper un village camerounais. La secte voulait poser un acte « à haute valeur ajoutée d'émotions », en représailles au raid que les éléments de l'opération Alpha du Bir venaient de mener à Goche ce début de semaine.
Les terroristes voulaient réinstaller leurs ateliers de fabrication d'engins explosifs improvisés( Eei). L'installation déjà détruite en mars dernier a cette fois-ci été anéantie. Représailles Les rescapés du raid camerounais allaient frapper, c'était attendu. A Diakana, un petit village du canton de Limani dans l'arrondissement de Mora on veillait aussi. Des membres du comité de vigilance du petit bourg voisin de Amchide, la ville frontière dont il est séparé par une petite rivière étaient aux aguets. Ils ont repéré deux hommes suspects qui rodaient aux alentours. Ils ont essayé de les interpeller. L'un a fui vers le Nigeria et a fondu dans la nuit, mais son comparse a couru vers un groupe de villageois en train de veiller devant la télé.
Des spectateurs ont eu le réflexe de s’esquiver. Mais, le kamikaze a très vite activé sa charge, tuant d'un coup et faisant de nombreux blessés. Cinq d'entre eux ont succombé à leurs blessures à l'hôpital de Mora où ils ont été évacués. Quatre autres blessés moins graves sont en cours de soins médicaux. L'attentat kamikaze de mercredi soir correspond plus à une représailles de Boko haram. Harcelée par les armées, l'entreprise criminelle la plus meurtrière au monde de ces dix dernières années est en net recul.
Malgré que le directeur du service secret américain Cia a affirmé devant le Congres de son pays qu' il reste encore 7000 combattants de la secte et que des experts affirment pour la plupart qu ils sont en dormance (ils font les morts, ndlr), la secte ne mène plus des actions militaires motorisées de grandes envergures contre le Cameroun. Elle essaie tout au plus de freiner le retour à la vie qui s'observe depuis le mois d'avril dernier.