Bui: la secrétaire de Beti Assomo a succombé à ses blessures

29582 Joseph Beti Assomo031015650 Le ministre de la Defense beti Assomo

Wed, 6 Sep 2017 Source: Patrice Nouma

C'est avec dévotion et un immense regret que nous annonçons le décès de Mme MINALA Pauline Meka (MINALA : QUI VEUT DIRE LE MENSONGE EN LANGUE BETI ) en charge de la traduction en anglais du communiqué du MINDEF faisant état de l'incident malheureux qui a coûté la vie à notre compatriote le 04/07/2017 au lieu dit: Kisem, Département du Bui, Région du nord ouest.

En effet, mécontent de la non traduction du communiqué en langue anglaise, les citoyens de ladite région, armées de stylos, de dictionnaires et d'autres livres en langue anglaise, par ailleurs deuxième langue nationale du pays au même titre que le français, ces derniers ont décidé d'exprimer publiquement et collectivement leur mécontentement.

Ceci étant, au cours des échauffourées qui s'en sont suivies, les populations effarouchées ont fait usage de leurs armes en occurrence (les stylos, livres et dictionnaires anglais) blessant ainsi mortellement la secrétaire du MINDEF la nommée Minala Pauline Meka.

La mort de de notre jeune compatriote

Mademoiselle Minala Pauline Meka, est née le 7/11/1982 à Meyomeassala, mère de deux enfants. Elle a effectué ses études à l'Université de Buea. La mort de notre jeune compatriote nous rappelle et démontre à suffisance que le bilinguisme dans notre pays ne doit pas être un simple slogan, mais une richesse qu'il faut promouvoir et s'en servir à bon escient.

Sur Très Hautes Instructions du chef de l'État, chef des forces armées, aussitôt informé, le ministre délégué à la P.R.C en charge de la défense, a demandé la fermeture de la plus grande bibliothèque de la place ainsi que la protection de tous les établissements qui restent jusqu'à ce jour obsolètes, en attendant les résultats de l'enquête sur d'autres revendications.

Au nom du chef de l'État, chef des armées, le MINDEF auprès de la P.RC. chargé de la défense adresse à la famille éprouvée ses condoléances les plus attristées et invite les populations au calme. Il est tout simplement ridicule qu'en pleine crise où les populations des régions anglophones se plaignent d'être marginalisées, et que le PR créait le 23 janvier une Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (CNPBM), son ministre délégué à la défense ponde un communiqué uniquement en français sur un incident mortel occasionné par ses troupes en région anglophone, et que son homologue le ministre des Enseignements secondaires, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, lance le même jour à Buéa, ancienne capitale du Cameroun anglophone, la rentrée scolaire 2017-2018 par un discours uniquement en français.

Paul Biya et son système hypercentralisé de LRC, que les Anglophones accusent avec raison de tous leurs maux et ceux du Cameroun, est déterminé à traiter par le mépris total le problème anglophone. L'anglais est une langue méprisée par les dirigeants de LRC, la preuve en étant que dans les bureaux de l'administration, après le français des quartiers, la langue la plus parlée est l'éwondo (et ses langues cousines le bulu, l'éton, le manguissa et le mongo-éwondo), et non pas l'anglais.

Paul Biya est un bon élève de George Clémenceau qui avait dit: «Quand on veut enterrer une décision, on crée une commission». Non désireux d'apporter une solution au «problème anglophone» qu'il créa en 1984 en instituant LRC, il préfère l'enterrer en créant une commission bidon. Heureusement que les Anglophones ne peuvent pas être classés dans un tiroir.

Mais malgré toutes les provocations des populations anglophones à la guerre, le Peuple du Cameroun occidental, que rejoindra bientôt les patriotes du Cameroun oriental, prendra le dessus et rayera Paul Biya et LRC de la carte et de l'histoire du Cameroun.

Auteur: Patrice Nouma