COP21 : La course au capital ou l'avenir du monde

Wed, 2 Dec 2015 Source: carmer.be

Le capitalisme, science du profit et de la concurrence, pour lequel le monde occidental moderne se bat depuis près de 2 siècles, est bel et bien devenu aujourd'hui l'indicateur par excellence de l'évolution géologique de la planète.

La nature a d'ores et déjà perdu ses droits face à des activités humaines de plus plus intenses, guidées par une course à la consommation envahissant tous les horizons. La planète se retrouve ainsi entraînée dans une direction faites d'inconnues et de profondes incertitudes. Un réchauffement climatique instable et une diversité biologique en régression sont les grands signes d'un drame inexorable.

La science, pourtant au service du capital,   a déjà largement démontré que les profits de l'économie capitaliste mondialisée, basée sur l'outrance, ont une incidence profondément néfaste sur l'avenir de notre monde.

Rien que l'extraction sauvage de pétrole brut, comme au sud du Nigeria dans l'immense delta du Niger, où l'équivalent d'un Exxon Valdez est déversé dans la nature chaque année depuis 60 ans, impliquant grandes puissances et multinationales pétrolières, représente une part juteuse de la mort lente de la planète.

Et malgré cela, les compagnies pétrolières se battent comme des éléphants aujourd'hui pour l'exploitation de pétrole dans le parc des Virunga en République démocratique du Congo pourtant classé patrimoine mondial de l'Unesco. Un pays faisant partie du richissime bassin du Congo considéré comme l'un des grands scandales géologiques de la planète, et dont la gestion du siège présidentiel est l'affaire privée de l'Occident.

De quoi va-t-on donc pouvoir parler à la COP21 de Paris, 21ème sommet mondial sur le climat?

Arrivera-t-on à partir dans la voie de la renonciation de profits économiques astronomiques dans un monde où le bénéfice est la clé de tous les appétits?

Rien n'est moins sûr.
Et nous le savons tous.

"Ils sont debout parce que nous sommes à genoux." --- Étienne de la Boétie (Discours de la servitude volontaire)

Auteur: carmer.be