Le plan de relance de la compagnie camerounaise tarde à prendre corps. Il faut dire que l'ardoise accumulée auprès de ses fournisseurs empêche tout nouveau départ.
Une lueur de satisfaction au milieu d’une tempête. Le 3 septembre, alors que les annulations de vol à répétition alimentent la bronca des passagers à Yaoundé, Jean-Paul Nana Sandjo, le directeur général de Camair-Co, reçoit les félicitations de Jean-Pierre Delpech, patron de Quali-Audit.
Le cabinet a passé au crible le système de sécurité de la compagnie aérienne camerounaise, et les manquements relevés par un précédent audit ont été corrigés. « Nous obtiendrons la certification IOSA [IATA Operational Safety Audit] à la fin du mois », assure Jean-Paul Nana Sandjo.
Chantiers
Prévue dans le plan de relance évalué à 30 milliards de F CFA (45,7 millions d’euros), cette certification risque d’en être l’unique réalisation.
Pourtant, les chantiers ne manquent pas. La direction compte renforcer sa flotte par la location-achat de six avions Boeing, afin d’améliorer l’activité passagers (un Boeing 767 et trois Boeing 737) et de se lancer dans le fret (un Boeing 757 cargo et un Boeing 737 cargo). L’enveloppe nécessaire est estimée à 10 milliards de F CFA.