Pendant que Maurice KAMTO enchaîne des meetings qui font la démonstration de son extraordinaire popularité, le fils de son père, Franck Emmanuel BIYA, lui, arpente les salons feutrés des Sultanats, Lamidats, Chancelleries Occidentales..., pour recevoir l'onction de cet ordre politique et diplomatique ancien, qui a engendré ce Cameroun, qui après 40 années de gouvernance BIYA, est un véritable repoussoir, pour une jeunesse qui ne rêve plus que d'exil.
Le Cameroun de demain est donc à l'épreuve de deux visions du monde, ceux qui vont à la conquête du pouvoir en présentant sur l'échiquier politique leur légitimité populaire et leur compétence intellectuelle et technocratique, dont l'incarnation dans l'opposition est Maurice KAMTO, et ceux qui espèrent hériter du pouvoir, par le seul lien du sang, par dévolution successorale, ici incarné par Franck Emmanuel BIYA, le fils de Paul BIYA.
Dans cet ordre d'idées, s'émancipant de l'ordre institutionnel qui régit l'accession démocratique au pouvoir au Cameroun, est inoculé dans l'opinion par des communiquant adeptes du statu quo, l'idée selon laquelle, le Cameroun de demain sera ce qu'en fera celui qui est à l'origine du marasme dans lequel il est aujourd’hui plongé.
En clair, on essaye de banaliser et de normaliser la tricherie, de contourner la légitimité populaire, d'imposer de force le fils de son père...
Les tenants de cette thèse considèrent donc l'activisme de ce dernier dans les réseaux de l'establishment comme suffisant pour prétendre à la magistrature suprême et disqualifient du même fait tout autre prétendant à la magistrature suprême.
Peut être faut-il rappeler, que celui qui sort de la chefferie et se fait photographier sur son perron, veut simplement faire du village, le témoin de cette visite, car il n'est pas sûr que le chef tiendra sa parole. Par contre, celui qui nuitamment sort discrètement de la chefferie, sans faire de bruit, sait que le secret qu'il garde dans son ventre, s'il venait à être connu, pourrait détruire tout le village. Ceci veut dire que celui qui va vraiment à la chefferie ne le dit pas. En général, quand l'homme du bruit y entre, il a déjà été précédé par l'homme du peuple car la politique, la vraie, ne fait pas du bruit.
C'est pourquoi Maurice KAMTO peut dire qu'il n'est pas dans le bruit. Il sait que les réseaux c'est utile en politique, mais il sait que les réseaux ce n'est pas "le tout politique", car le pouvoir, le vrai, appartient au Peuple. Il veut construire un Cameroun où l'on ne sera pas quelqu'un simplement parce qu'on est le fils de..., ou un Cameroun où l'on est quelqu'un quand on a quelqu'un qui est quelqu'un quelque part.
Me Amedee Dimitri Touko Tom