Selon le journaliste Benjamin Zebaze les polémiques inutiles autour de Samuel Eto’o et Michèle Ndoko ont fait de l’ombre aux véritables sujets qui concernent la vie de la nation.
Mon seul regret dans le suivi de l'actualité de la semaine dernière : la place extrêmement importante prise par les sorties de Michelle Ndoki (dimanche soir sur Canal 2) et Samuel Eto'o Fils (dans une capsule vidéo jeudi soir après le match plutôt moyen des LIC face au Burundi en terrain neutre).
Ces deux sujets, par leur caractère inutilement clivant, ont totalement éclipsé la grande sortie dans "La Vérité En Face" de Équinoxe TV de l'ancien bâtonnier Akere T. Muna, le plus grand activiste camerounais en vie de la transparence dans la gouvernance publique et la lutte contre la corruption, sur l'affaire GLENCORE. Où selon des aveux de cette multinationale spécialisée dans le trading minier et pétrolier devant les justices américaine et anglaise, relayés quelques jours auparavant par cet avocat-activiste, il apparaît que des cadres de deux sociétés d'État camerounaises auraient, contre intéressements personnels estimés à 7 milliards de Fcfa, fait perdre pendant une dizaine d'années d'importantes rentrées financières à notre pays!
Une affaire qui pourtant rappelle que depuis que le Cameroun s'est engagé en 2004 dans le processus ITIE - initiative pour la transparence des industries extractives -, les pratiques diverses qui faisaient perdre d'importantes ressources utiles aux générations actuelles et futures du Cameroun n'ont que peu reculé. De sorte qu'après que le pays a été déclaré conforme en 2013 aux exigences de cette Norme, depuis 2018, date du renouvellement de cette conformité telle que convenues, il va de report en reports commodément appelés délais de "rattrapage".
Benjamin Zebaze