Le dernier conseil de ministres présidé par le président Paul Biya remonte à mars 2018. Il n’en a plus tenu aucun. Soit sept ans sans rencontrer ses ministres là où ses égaux le font chaque semaine. Le contraste est brutal.
Le dernier congrès ordinaire du RDPC – son propre parti - a eu lieu en septembre 2011. Il n’a pas cru devoir en convoquer d’autres comme l’y obligent pourtant les statuts qui imposent un congrès ordinaire tous les cinq ans. Si les mots ont encore un sens, « ordinaire » implique une régularité, une périodicité fixe. Donc normalement, un congrès ordinaire devrait être une simple routine pour une organisation sérieuse.
Des ministres sont morts, d’autres ont claqué la porte — au moins cinq — sans jamais être remplacés. Le gouvernement se vide, mais le silence reste la seule réponse.
Les dysfonctionnements se multiplient. Des signes évident d’un pouvoir à l’abandon. Même son ancien ministre Issa Tchiroma, l’a reconnu : Paul Biya ne gouverne plus.
Les récentes consultations entreprises par le secrétaire général de la présidence de la République – qu’aucun camerounais n’a élu – avec des membres du gouvernement et des parlementaires montrent bien qu’on est dans une situation de quasi vacance du pouvoir.
Et malgré cette incapacité consommée du président Paul Biya à assumer les charges pour lesquelles il fut « élu » on continue de nous faire croire qu’il est en mesure de briguer un nouveau mandat. A 92 ans. Après 43 années au pouvoir. Pour quoi? Pour qui ? Pour sa gloire uniquement.
Que chaque Camerounais se pose la bonne question : comment peut-on encore prétendre être gouverné par un président usé, faible, défaillant, absent, autiste (Tchiroma), incapable d’accomplir les actes élémentaires du pouvoir comme nommer ses collaborateurs, présider des réunions, ou rencontrer ses ministres ? ce pays c’est la MAGIE !