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Cameroun,le système éducatif: Bon ou mauvais ?

Mer., 26 Août 2015 Source: Joseph Julien Ondoua Owona

Selon l’office du baccalauréat, les statistiques ont légèrement haussées, allant de 55,20% pour 55,53% pour le baccalauréat général, alors le Baccalauréat technique est estimé à 55,53.

De fait, les autorités administratives de tutelle estiment leurs objectifs atteints au cours de l’année scolaire dernière, et croient également que l’avenir est prometteur.

Seulement, cet avis n’est pas partagé par plusieurs personnes, notamment les élèves et anciens élèves qui pensent au contraire que le système éducatif camerounais, bien qu’il ait produit des rendements meilleurs l’an dernier, souffre encore de beaucoup d’imperfections qui l’empêchent de mieux converger vers des résultats incontestables par la majorité.

Opinion partagée par Paul Bronzi, un jeune bachelier qui estime que le système est défaillant à cause du manque d’un réel suivisme dans l’environnement de l’élève, souvent parsemé d’embûches. En illustrant ses propos à travers la place que l’informatique occupe dans les établissements, le jeune bachelier a relevé que l’informatique n’est pas complètement enseigné, puisqu’après le secondaire les élèves maitrisent toujours très mal l’outil informatique pour ne pas dire qu’ils ne maitrisent rien.

Partageant ce point de vue, Lionel pense qu’il y a beaucoup à faire pour le système éducatif camerounais, si on veut obtenir des rendements meilleurs. En effet, il faut selon cet élève mettre un terme aux malversations et autres mauvaises actions relevées dans les établissements scolaires. Surtout, a-t-il relevé, pour ce qui est des pots de vins que les dirigeants des établissements encaissent souvent pour recruter des élèves de toutes sortes, sans aucune étude de dossier, transformant les salles de classes en « boites à sardines ».

A la question de savoir si le système éducatif camerounais s’améliore ? Jean Gaspard, père de quatre enfants répond : « le système s’est amélioré, mais à pas de tortue. Car, nos enfants ont encore des difficultés à comprendre certaines notions à cause du manque de la pratique ». Florence, jeune mère de deux lycéennes, estime que le système éducatif est défaillant.

Selon elle, les enfants apprennent plus les affaires d’autres pays que celles du leur. La preuve a-t-elle ajoutée, l’incapacité de plusieurs bacheliers à situer ou à énoncer quelques noms de départements de leur pays le Cameroun. Marthe, elle aussi pense que le système d’éducation camerounais est défaillant, à cause d’un mauvais suivi.

En effet, cette élève en classe de terminale a relevé le fait que certains enseignants soient tout le temps absent, non pas par ce qu’ils sont souffrants, mais par ce qu’ils vont donner des cours dans des instituts privés pour gagner plus d’argent.

Ce qui empiète sur leur formation. Poursuivant ses propos, la jeune lycéenne a ajoutée que jusqu’en fin d’année certains enseignants n’ont toujours pas achevés leur programmes annuel de cours.

Sur la question de savoir si le système est défaillant, Billy, un jeune étudiant de l’université de Yaoundé 1 répond qu’il est plutôt bon, qu’il est même meilleur ; « c’est la mentalité des élèves qu’il faudrait changer. Car les élèves vivent dans la débauche, aiment la facilité, sont les plus grands partisans du moindre effort. Ils ont même acquis le mérite d’être les plus grands vicieux. Cela s’explique par l’envie de tricher tout le temps. Et même, ce n’est pas le système qui doit lire les cours à la place des élèves. »

Pour combler les manquements du système éducatif, Paul B propose qu’il faut joindre la théorie à la pratique, en équipant les établissements de matériel informatique, de laboratoires, et de salles permettant aux élèves de mettre les connaissances théoriques en pratique. Sans oublier d’octroyer des bourses aux lauréats.

Alors que Lionel lui estime que la CONAC devrait installer dans chaque établissement un petit comité afin de pallier aux problèmes de malversations. Pour Florence, il faut privilégier l’histoire du Cameroun, afin de forger de bons citoyens prêt à défendre et à protéger leur patrie contre les détournements et autres. Car il faut le préciser, un pays, pour bien fonctionner a besoin de têtes bien faites.

Auteur: Joseph Julien Ondoua Owona