Mais qui donc les protège ? qui les soutiens ? qui leur demande de poursuivre leur sale besogne ? Qui profite des milliards collectés/braqués chaque jour ?
Il y a quelques jours, des images choquantes tournaient en boucle sur les réseaux sociaux comme un film de bandits de grands chemins en action. Il s’agissait des éléments de la brigade motorisée de la gendarmerie nationale, postés au lieudit Ebanda, tout près du pesage à la sortie ouest de Yaoundé vers Bafoussam, entrain de spolier les automobilistes. C’était un exemple mineure par rapport à ce qui se passe sur tous les grands axes du pays, et produit des milliards au quotidien.
L’affaire avait fait grand bruit. Pour certains, pas de surprise et rien d’extraordinaire, car trop courant et faisant partie des mœurs de la république. Pour d’autres, pas question de laisser ou de se taire, il faut poursuivre le combat de la pureté, de la moralisation et du triomphe de l’éthique vaille que vaille. Nous avions saisi qui de droit et de pouvoir, d’influence et de privilège : les hiérarchies, les politiques, les leaders d’opinion.
Aujourd’hui, le constat est pathétique, puisque au même endroit, et sans se gêner, au vu et au su de tout le monde, des pauvres humains sur la terre et de dieu au ciel, là-haut, les affaires sont les affaires. Les gars, de vrais ripoux, n’ont plus ni honte ni honneur, seulement l’argent, l’odeur de l’argent, la couleur de l’argent. Ils s’en foutent de la république et des bavardages.
Le TCS, ils ne connaissent pas, et même s’ils entendent parler, ils n’ont pas peur. On mange d’abord, prédateurs.
Face à cette trahison permanente de l’Etat et de la république, de l’ensemble des institutions ainsi que du glorieux serment « honneur et fidélité », j’ai saisis le Chef de l’Etat d’une correspondance confidentielle le lundi 10 septembre 2022, par le truchement du Ministre directeur du Cabinet civil, pour solliciter que sa pitié mais surtout son autorité suprême se manifeste, et que ce corps de gangsters soit purement et simplement supprimé comme ce fut le cas pour la police. Nous connaissons tous notre président, il peut faire semblant de ne pas voir, de ne pas entendre, mais il sait prendre son temps, et il frappe toujours. Il les frappera. Tous les voyous de la république comme ceux-là, ne perdent rien à attendre.