Octobre 2002 – Octobre 2022. Vingt ans déjà que par un Arrêt resté célèbre, la Cour internationale de justice sise à La Haye aux Pays-Bas, mettait un terme au litige territorial opposant alors la République du Cameroun, à sa voisine la République fédérale du Nigéria, au sujet de Bakassi. Un Arrêt entièrement accepté et dont les dispositions sont intégralement appliquées par les Puissances en présence. Il convient pourtant de préciser que du bois au pétrole, en passant par la ressource halieutique, le chapelet d’îlots marécageux objet de la dispute, n’en finit pas d’offrir des opportunités, la moindre n’étant pas sa situation avantageuse au centre du Golfe de Guinée. Pour parvenir à ce règlement pacifique par la voie juridique, Cameroun et Nigéria seront convenus de renoncer à la guerre, et de se plier, bien avant son prononcé, à la sentence de l’instance arbitrale internationale. La camerounité de Bakassi ayant été confirmée de manière irréfutable par la justice internationale, les protagonistes du contentieux domanial désormais vidé de son objet, se sont attelés à la matérialisation des mesures de confiance. Ainsi du retrait de l’administration nigériane des portions où celle-ci était présente, de l’observation de la période transitoire devant permettre aux habitants de la péninsule d’opter pour l’une ou l’autre nationalité, avec en parallèle, la délimitation définitive du tracé frontalier, du lac Tchad à l’Atlantique. Et en vertu des engagements pris au niveau international, en respect surtout de la coutume en vigueur sous nos latitudes selon laquelle « la parole de l’Homme c’est l’Homme », aucune remise en cause de la décision de la Cij, laquelle décision a valeur de traité de paix, aucune remise en cause disions-nous, n’aura été enregistrée. Ce n’est pas faute d’incitations dans ce sens, certains acteurs marginaux voulant faire de Bakassi une plate-forme militaire à la disposition des forces étrangères, d’autres parmi ces acteurs prévoyant pour leur part, de transformer la péninsule ainsi que les territoires mitoyens des deux côtés de la frontière, en une franchise pétro-narcotique aux mains de l’internationale terroriste. L’irruption et la résurgence de velléités séparatistes sont à cet égard, illustratives de la convergence des convoitises dont cette zone est la cible. Mais en peuples frères et voisins, en Puissances partenaires convaincues de l’indissociabilité de leurs destins, nigérians et camerounais se battent non pas les uns contre les autres, mais tous côte-à-côte, contre la menace de dislocation qui leur est tout aussi commune. Un bel exemple de communion logique et sentimentale qui devrait faire école, en toute circonstance et sur tous les continents, particulièrement en ces temps de tumulte stratégique, marqués par un bellicisme à fleur de peau alimenté par la prolixité d’un verbe intempérant. Plus que jamais, le monde a besoin de ce que la diplomatie a de discrétion, de persévérance et de pondération. A l’image de la palabre à l’africaine dont le Nigéria et le Cameroun sont des modèles. A l’Arrêt du 10 octobre 2002 de la Cour internationale de justice, Honneur et Fidélité souhaite joyeux anniversaire, et longue vie pour des temps, et encore des temps !
Octobre 2002 – Octobre 2022. Vingt ans déjà que par un Arrêt resté célèbre, la Cour internationale de justice sise à La Haye aux Pays-Bas, mettait un terme au litige territorial opposant alors la République du Cameroun, à sa voisine la République fédérale du Nigéria, au sujet de Bakassi. Un Arrêt entièrement accepté et dont les dispositions sont intégralement appliquées par les Puissances en présence. Il convient pourtant de préciser que du bois au pétrole, en passant par la ressource halieutique, le chapelet d’îlots marécageux objet de la dispute, n’en finit pas d’offrir des opportunités, la moindre n’étant pas sa situation avantageuse au centre du Golfe de Guinée. Pour parvenir à ce règlement pacifique par la voie juridique, Cameroun et Nigéria seront convenus de renoncer à la guerre, et de se plier, bien avant son prononcé, à la sentence de l’instance arbitrale internationale. La camerounité de Bakassi ayant été confirmée de manière irréfutable par la justice internationale, les protagonistes du contentieux domanial désormais vidé de son objet, se sont attelés à la matérialisation des mesures de confiance. Ainsi du retrait de l’administration nigériane des portions où celle-ci était présente, de l’observation de la période transitoire devant permettre aux habitants de la péninsule d’opter pour l’une ou l’autre nationalité, avec en parallèle, la délimitation définitive du tracé frontalier, du lac Tchad à l’Atlantique. Et en vertu des engagements pris au niveau international, en respect surtout de la coutume en vigueur sous nos latitudes selon laquelle « la parole de l’Homme c’est l’Homme », aucune remise en cause de la décision de la Cij, laquelle décision a valeur de traité de paix, aucune remise en cause disions-nous, n’aura été enregistrée. Ce n’est pas faute d’incitations dans ce sens, certains acteurs marginaux voulant faire de Bakassi une plate-forme militaire à la disposition des forces étrangères, d’autres parmi ces acteurs prévoyant pour leur part, de transformer la péninsule ainsi que les territoires mitoyens des deux côtés de la frontière, en une franchise pétro-narcotique aux mains de l’internationale terroriste. L’irruption et la résurgence de velléités séparatistes sont à cet égard, illustratives de la convergence des convoitises dont cette zone est la cible. Mais en peuples frères et voisins, en Puissances partenaires convaincues de l’indissociabilité de leurs destins, nigérians et camerounais se battent non pas les uns contre les autres, mais tous côte-à-côte, contre la menace de dislocation qui leur est tout aussi commune. Un bel exemple de communion logique et sentimentale qui devrait faire école, en toute circonstance et sur tous les continents, particulièrement en ces temps de tumulte stratégique, marqués par un bellicisme à fleur de peau alimenté par la prolixité d’un verbe intempérant. Plus que jamais, le monde a besoin de ce que la diplomatie a de discrétion, de persévérance et de pondération. A l’image de la palabre à l’africaine dont le Nigéria et le Cameroun sont des modèles. A l’Arrêt du 10 octobre 2002 de la Cour internationale de justice, Honneur et Fidélité souhaite joyeux anniversaire, et longue vie pour des temps, et encore des temps ! Extrait de H&F du 15 octobre 2022