En clôturant la 4ème édition du SAGO (Salon de l’Action Gouvernementale) courant Août de l’année dernière, son jeune promoteur annonçait à la communauté nationale et internationale que pour la 5ème édition, c’est-à-dire celle de cette année 2016, le concept changerait de dénomination, et qu’il deviendrait: LA VITRINE DU CAMEROUN. Sans vouloir s’étendre sur le sujet, il avait laissé croire que ce changement de dénomination avait pour objet la quête d’ambitions plus nobles encore.
Mais en vérité et c’est le journaliste qui avait été au cœur de l’événement qui parle, c’était la fin quelque peu révoltante mais on ne peut plus logique d’un long épilogue fait de batailles entre certains membres et acteurs gouvernementaux qui voulaient absolument souffler/s’approprier le projet. Au point où le porte-parole du gouvernement qui avait offert tout son soutien au SAGO en avait fait les frais de certains de ses collègues du gouvernement.
Il ne restait donc plus à l’initiateur de cette idée novatrice que de se plier aux pressions, injonctions et frustrations de toutes parts de peur de voire peut-être disparaître son bijou pour le voire renaître certainement par ces vautours dans leurs méthodes de plagiat, exactement comme ce fût déjà le cas avec le « Salon des Investisseurs du Cameroun » repris in extenso par une Agence parapublique de la place.
Une tribune indiquée
La vitrine du Cameroun ex/actuel SAGO est pourtant tout ce qu’il y’a de plus opportun, indispensable et nécessaire pour notre pays. Une plate forme idoine qui permet de rapprocher les gouvernants des gouvernés, faire découvrir les institutions républicaines au grand public, créer un cadre de dialogue et d’échanges pour une meilleure orientation des politiques publiques, et surtout une tribune indiquée via les conférences diffusées en mondovision pour une meilleure visibilité des activités menées au quotidien par les institutions publiques, parapubliques ou privées.
Une initiative qui s’inscrit d’ailleurs en droite ligne des nombreuses recommandations du chef de l’État qui n’a eu de cesse d’inviter le gouvernement de la République à privilégier la communication (même s’il faut reconnaître que lui-même applique très peu ce principe). Mais courant Avril 2016 et par correspondance officielle, ce dernier instruisait le Premier Ministre à mettre en œuvre une stratégie de communication publique et offensive.
Une initiative d’un jeune local
La nature ayant horreur du vide et faute d’une autre initiative du genre, il était loisible de croire que le gouvernement saisirait au bond le concept pour se vendre. Non seulement parce que le projet a déjà fait ses preuves (5ème édition désormais), sachant que son bien fondé n’est plus à démontrer, pour encourager une initiative d’un jeune local (31ans à peine, titulaire d’un Master 2 en communication événementielle et publicitaires), mais aussi parce qu’on a vu notre gouvernement se mobiliser à plusieurs reprises déjà et ce avec faste autour d’une foire essentiellement soutenue par l’argent du contribuable Camerounais pour une entreprise Suisse dont les devises vont échouer au finish dans les banques de Genève. Je n’ai rien contre l’ouverture au monde si tant est que ça peut contribuer à développer le pays, mais de part le monde nous savons tous que la devise est d’abord et avant tout: priorité aux initiatives locales. Surtout que dans le cas d’espèce on a ici un salon et là-bas une foire et qu’entre les deux comme le disent les experts: il n’y’a pas match en terme d’impact.
Les rebelles au pouvoir
Mais au lieu d’un véritable soutien du gouvernement, c’est un délaissement inexplicable. Excepté le Coordonnateur du Programme National de Gouvernance pour son appui technique et quelques administrations ou responsables publics solitaires, « la vitrine du Cameroun » ne bénéficie guère jusqu’ici de véritables coudées franches du Gouvernement qu’elle ne demande pourtant qu’à accompagner.
Pas trace des Ministères comme ceux du Commerce ou des Petites et Moyennes Entreprises par exemple qui ont pourtant des lignes budgétaires dédiées à ce genre d’initiatives. De quoi se demander si c’est finalement un tord d’être jeune Camerounais, d’avoir du potentiel, du talent et des idées, de vouloir contribuer à sa manière à l’édification de son pays sans compromission, parrainage ou bizutage.
Celui qui n’accompagne pas « le Sago » c’est qu’il est…
Dans des pays qui se respectent pourtant, surtout ceux désireux d’atteindre l’émergence comme nous en avons la prétention, assurément « la vitrine du Cameroun » que moi j’appellerai toujours « sago » serait utilisée comme un champ d’expérimentation et de promotion d’exemple de réussite d’initiative et d’une intelligence jeune locale. Heureusement et c’est certainement la consolation, non seulement le promoteur du projet y croît dur comme fer (aux âmes bien nées…), il a aussi et surtout la volonté, la gagne et la détermination, mais surtout et malgré l’aigreur de certains, il parvient tout de même à fédérer autour de lui des énergies pour placer d’avantage haut la barre. Petit à petit l’oiseau fait son nid, et comme le dit si bien un artiste ivoirien: celui qui n’accompagne pas « le Sago » c’est qu’il est…