Cinq passagers sur la même moto en plus du conducteur, c’est la pratique qui devient commune dans la capitale économique. Dans la mosaïque des moyens de déplacement, l’engin à deux roues a su conquérir les cœurs de nombre d’habitants de la ville de Douala et ce depuis des décennies. Les « doualaiens » du « Mboko » préfèrent aller en moto parce que, non seulement elle va vite mais elle se faufile dans les embouteillages et les pistes des plus insoupçonnées que n’oseront jamais explorer les taxis et autres cars de transport. Interrogés par la rédaction de 237online, quelques usagers évoquent aussi la modestie du tarif « la moto te prend 100 FCFA seulement et tu arrives toujours avant ceux qui attendent les taxis. ».
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Comme le donne de constater cette période de vacance, ces éloges au « benskin » n’occultent pas tous les dangers qui vont avec son existence au quotidien. « Les motoman sont très sales et impolis », Mme Ndong du quartier Bonabéri le dit sans détour. La trentenaire explique remarquer certains de ces pilotes avec les mêmes vêtements tous les jours de la semaine ; aussi remarque-t-elle que ceux-ci ont l’habitude de lancer des « ta mère pond » « vendus » « bamoun » « fiche moi le camp pédé » à leurs compères après quelque altercation, et que le ton de ces « benskineurs » n’est pas moins ordurier quand ils s’adressent à leurs clients. Aucun jour ne passait sans qu’on n’enregistre un cas d’accident par moto la vacance a de quoi faire grimper la recette des conducteurs et les cas d’accident. Les « motoman » sont des casse-cou inconditionnels ; pas de casque ni de lunette de protection malgré tous les appels à se conformer.
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Comme au « Far West » l’imprudence, l’impunité atteignent leur paroxysme et tout s’aggravera indubitablement avec la nouvelle tendance ; conduire la moto comme métier de vacance. Quelques lycéens le font pour préparer leur année scolaire ; c’est dire le danger permanent qui guette les mordus de moto. Dans les rangs de ces pilotes, les plus téméraires se convertissent en cambrioleurs la nuit tombée. C’est une réalité qui n’est pas moins observée dans les autres régions du pays. La sensibilisation des usagers et surtout la dératisation de ce secteur sont des mesures que l’Etat gagnerait à prendre pour qu’on n’en soit pas à pire.