Ces opposants sur les traces de Biya

On parle souvent de la longévité du pouvoir de Paul Biya, mais les alternatives proposées au peuple camerounais ne sont pas beaucoup plus jeunes.

L’alternance au sommet de l’Etat du Cameroun que réclament régulièrement les leaders des principaux partis de l’opposition n’est pas la chose la plus partagée à la tête de leur propre parti politique.

Dans le top six de ses opposants à la longévité avérée aux affaires, l’on a Ni John Fru Ndi, 75 ans, chef de file de l’opposition camerounaise. Il est chairman du Social democatic front (SDF), depuis sa création en 1991. Ce qui fait 27 ans de leadership sans partage.

Bello Bouba Maïgari, 69 ans, occupe la présidence de l'Union nationale pour le progrès et la démocratie (Undp) depuis 26 ans. Cette position lui assure depuis près de 20 ans une présence ininterrompue au sein du gouvernement du fait d’une plateforme de coopération avec le parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).

Adamou Ndam Njoya, 74 ans, est le créateur de l'Union démocratique du Cameroun (Udc) et en est son patron depuis le 26 avril 1991. Il y a de cela 27 ans.

A la tête de l'Alliance pour la Démocratie et le développement (Add) légalisée le 4 juin 1991, Garga Haman Adji, 72 ans, trône sans discontinué depuis 27 ans.

Le parti de Dakolé Daïssala, le Mouvement démocratique pour la défense de la République (Mdr), est atypique. Depuis sa légalisation le 9 octobre 1991, cette formation politique n'a presque jamais tenu de congrès et son président, depuis tout ce temps, n’est autre que son fondateur âgé aujourd’hui de 73 ans.

Enfin, Jean Jacques Ekindi, 71 ans, est le président du Mouvement progressiste (Mp) et a toujours été l'unique chef de son parti créé le 23 mai 1991.