Les jours passent et les victimes du choléra augmentent au Cameroun. Cette nouvelle pandémie est d’ailleurs sur le point de prendre la place du Covid-19 dont aucun cas n’est signalé au Cameroun depuis une semaine déjà. Dans cette tribune, le journaliste Bertin Metsengue recherche les coupables de la nouvelle pandémie.
29 personnes sont mortes du choléra au Cameroun dans l'espace d'une semaine, a déclaré le ministre de la Santé le 25 mars 2022. La plupart des décès sont survenus à Limbe, Buea et Tiko, 3 villes des côtes littoral du pays. Comment une maladie de la saleté, a pu décimer les populations locales du Sud Ouest et quelles mesures de riposte ont été préconisées par les ministères en charge des questions sanitaires et d'approvisionnement en eau ?
Après la guerre , le Cholera!
Le cholera a refait surface au Cameroun et dans les régions dites anglophones en proie aux velléités séparatistes et terroristes. On dénombre une trentaine de personnes décédées. Plus d'un millier de cas pris en charge par les hôpitaux de la place . Cette situation qui est dû à la situation sécuritaire dégradée de cette partie du pays affecte les populations qui n'aspirent qu'à vivre paisiblement. Ces régions, il faut le souligner sont victimes des exactions des terroristes Ambaboys prétendument appelés séparatistes. Ils détruisent les hôpitaux, les installations électriques, les circuits d'approvisionnement en eau et rendent difficile l'implémentation des projets d'adduction d'eau que l'État met en place. Il faut souligner que la Sonara , la CDC des grandes sociétés camerounaises qui mènent également des projets sociaux dans le secteur d'approvisionnement en eau et des hôpitaux pour améliorer la vie des populations ont été incendiées et partiellement détruites par ces vulgaires criminels. Alors que cette maladie avait pratiquement disparue au Cameroun grace à son Niveau de vie remarquable, voilà que ces vulgaires criminels ramènent le pays en arrière. Les pouvoirs publics vont ils abandonner les leurs à cette honteuse maladie ?
L'Etat le dernier recours , le dernier Rempart
Le président Camerounais, Paul Biya très préoccupé par cette situation a mobilisé son gouvernement pour stopper cette maladie. Le Ministre de la santé Publique et celui de l'eau et de l'Énergie sont depuis lors à pied d'oeuvre pour stopper son évolution. Si du côté de la santé publique , le personnel sanitaire et les soldats sanitaires spécialisés dans les épidémies sont en ordre de bataille à Douala , et dans ces régions en proie au Choléra , du côté du Ministère de l'eau et de l'Énergie, l'heure est à l'assainissement et aux approvisionnements d'urgences pour les localités dont les circuits d'eaux sont inexistants où saccagés. Tout ceci par des mécanismes savamment planifiés.
Le Ministre Gaston Eloundou Essomba dévoile sa Stratégie de riposte !
S'exprimant sur cette question , le Ministre a dévoilé le plan d'action Biya pour sortir les populations de l'emprise du Choléra dans l'urgence
" Mais dans l’urgence, j’ai instruit
- à la CAMWATER une alimentation systématique par Camion-citerne, des quartiers privés d’eau potable
- à mes services techniques compétents, une évaluation qualitative et quantitatives des points d’eau prioritairement dans les zones où le l’épidémie est déclarée ou qui sont considérées comme des foyers de contaminations. En fonction des résultats de l’évaluation, des actions plus précises seront engagées. Il s’agira en fonction des cas et sans être exhaustif de procéder en collaboration avec les CTD, à une surveillance rigoureuse de la qualité des points d’eau communautaire ; à la désinfection des points d’eau à risque ou à leur fermeture selon les cas ; à la réhabilitation de certains points d’eau potable ; la sensibilisation sur les méthodes simples de potabilisation de l’eau à domicile. " a t'on pu suivre .
Paul Biya accélère le processus d'approvisionnement en eau dans tout le pays
Au-delà des questions sécuritaires, cette maladie peut s'étendre sur tout le pays dans la mesure où le il y a un flux important des camerounais de ces regions vers les autres qui n'ont pas de problème de sécurité. Pour se faire le gouvernement par la voie du Ministre de l'eau et de l'Energie accélère l'implémentation des projets d'adduction d'eau partout dans le pays . On peut en citer quelques uns en cours de finition mais d'abord l'État des Lieux :
Dans la ville de Douala il a été question de :
- Production supplémentaire de de 130 000 m3/jour avec le Projet Yato 2 et la construction de 11 forages d’exploitation
Pour la ville de Yaoundé, l’essentiel des travaux de renforcement de la desserte en eau concernait
- l’extension de la capacité de production de la station d’Akomnyada et la réhabilitation de la station de la Mefou qui ont porté la capacité opérationnelle actuelle à 185 000 m3/jour
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Projet d’amélioration de la desserte en eau potable de Yaoundé et trois villes secondaires (Edéa, Bertoua et Ngaoundéré)
- Ce projet est financé par l’Agence Française de Développement (AFD) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) pour un montant total de 103,6 milliards de Francs CFA. Il permettra à terme d’assurer le renforcement des adductions d’eau potable des villes d’Edéa (3000 m3/jour), Ngaoundéré (6000 m3/jour) et Bertoua (3000 m3/jour).
Projet de neuf villes Première phase financé par Eximbank China
Les travaux de la première phase qui concernent les villes de Bafoussam, Bamenda, Kribi, et Sangmélima sont en cours d’achèvement. Le projet permet d’apporter une production journalière supplémentaire de 10 000 m3 par ville à Bafoussam et à Bamenda et de 7 000 m3 par ville à Kribi et à Sangmélima, soit un total de 34 000 m3. Le taux d’avancement global des travaux est de 98%. La contractualisation de la deuxième phase est entamée et elle concerne les villes de Maroua, Garoua, Garoua Boulai, Yabassi et Dschang.
Projet d'alimentation en eau potable de 4 villes (Meyomessala, Nkongsamba, Melong, Kekem) dont les travaux sont achevés en 2020 a permis de d’accroitre la capacité de production d’eau potable de 2200 m3/jour à Meyomessala, 3840 m3/jour à Melong, 1700 m3/jour à Kekem et 9400 m3/jour à Nkongsamba et Bare.
Projet de construction, réhabilitation et extension des systèmes d’approvisionnement en eau potable dans 52 centres.
Il visait la construction, la réhabilitation et l’extension des systèmes d’approvisionnement en eau potable de 57 localités et en majorité des centres secondaires et a permis augmenter la production journalière de 125.000 m3 d’eau produite et d’ajouter 500 km de conduites.
PERSPECTIVES.
achever la mise en œuvre du projet d’Alimentation en Eau Potable de la ville de Yaoundé (PAEPYS) et de ses environs à partir du fleuve Sanaga dont les travaux sont en cours pour un taux d’exécution physique de 76% et l’achèvement des travaux est prévu pour fin 2022. mettre en œuvre la phase 2 du projet d’alimentation en eau potable de 09 villes dans les villes de Maroua, Garoua, Garoua-Boulaï, Yabassi et Dschang ;mettre en œuvre le projet d’alimentation en eau potable des villes de BUÉA, TIKO ET MUTENGUENE ;
d’implementer le projet d’intégration harmonieuse de la production du PAEPYS à travers la reconfiguration du réseau de distribution de la ville de Yaoundé ;
procéder au démarrage et à la mise en œuvre du projet d’Alimentation en Eau Potable de la Ville de Douala et ses environs à partir du fleuve Wouri qui actuellement en cours de maturation. En effet, les initiatives en cours permettront d’apporter un supplément d’eau potable de 300 000 à 400 000 m3/Jour.
de procéder au démarrage de plusieurs autres projets actuellement en cours d’instruction.
L'eau c'est la vie . Il est clair que l'État malgré les nombreux efforts consentis ne parvient pas encore à donner de l'eau à tous les camerounais mais il a déjà donné à la majorité . On ne saurait dont détruire ces biens publics de haute importance comme cela se fait au NOSO et après se plaindre lorsque le Cholera est là. Car nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. les acquis doivent être inattaquables.