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Coin du droit: Le droit à la vie

Sam., 19 Mars 2016 Source: Estelle Djomba Fabo

Le droit à la vie est le premier droit des droits de l'homme. Et selon l'expression du comité des droits de l'homme, « le droit à la vie est le droit suprême de l'être humain ».

Qu’en ait-il exactement de ce droit ? Quelle peut être sa portée juridique ?

Qu’est-ce que le droit à la vie ?

De manière historique, le droit à la vie peut être le droit à ne pas être tué. Il peut dans cette logique se résumer au « tu ne tueras point » du décalogue chrétien. Par la suite, il a été invoqué pour protéger les citoyens contre ce qu'il considère comme « un meurtre légal », autrement dit : la peine de mort.

Le droit à la vie est aussi utilisé comme droit à naître. Il peut servir d'argumentation pour défendre le droit à naître des enfants sur la base selon laquelle l'humanité débute à la conception.

Au sens strict du terme, le droit à la vie protège l'être humain contre les atteintes à l'intégrité corporelle de la part des autres personnes.

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Il s'agit donc, principalement, de l'interdiction de meurtre, condition indispensable à la vie en société. Il doit être compris comme le droit de ne pas être tué, et non pas comme le droit à être assisté, entretenu ou maintenu en vie aux dépens de quelqu'un d'autre. Aussi, il ne doit pas être confondu avec le droit de vivre qui serait le droit d'avoir les moyens de vivre et les possibilités de vivre.

Parce que la vie est un processus d'actions qui s'auto génère et s'auto entretient, le droit à la vie signifie le droit d'un homme à sa propre vie. C’est-à-dire la liberté de prendre toutes les actions pour la conservation, le développement et la jouissance de sa propre vie. Une liberté et à la recherche de son bonheur.

Portée juridique du droit à la vie

Le droit à la vie, parce qu’il est le premier droit fondamental de l’homme, a été consacré par plusieurs instruments juridiques tant sur le plan international que national.

D’abord en 1948, la déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies déclare dans son article 3 que : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ».

Ensuite, en 1950, la convention européenne des droits de l'homme est adoptée par le conseil de l'Europe. L'article 2 est intitulé « droit à la vie » et dispose que : « le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement, sauf en exécution d'une sentence capital prononcée par un tribunal au cas où le délit est puni de cette peine par la loi ».

Et en 1986, la charte africaine des droits de l'homme et des peuples, adoptée par la conférence des chefs d'Etats et de gouvernements de l'organisation de l'unité africaine (OUA) le 27 juin 1981 à Nairobi (Kenya) est entrée en vigueur le 21 octobre 1986 et a été ratifiée par tous les Etats membres de l'union Afrique (OUA), déclare dans son article 4 que : « La personne humaine est inviolable. Toute personne humaine a droit au respect de sa vie et d'intégrité physique et morale de sa personne. Nul ne peut être privé arbitrairement de ce droit ».

Enfin, la constitution camerounaise, comme instrument national de protection des droits de l'homme prévoit dans son préambule que : « Toute personne a droit à la vie, à l'intégrité physique et morale. Elle doit être traitée en toute circonstance avec humanité. En aucun cas, elle ne peut être soumise à la torture, à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

Auteur: Estelle Djomba Fabo