Affaire Monique Koumatékel: Jean II Dissongo tient sa vengeance

Laquintinie Koumatekel Jean II Dissongo vient d'être nommé Délégué Régional de la Santé Publique du Littoral

Thu, 7 Sep 2017 Source: ebugnti.wordpress.com

Le 28 août 2017, les services du Premier ministre rendaient public un arrêté portant nomination des Délégués Régionaux au ministère de la Santé publique. Parmi les promus, un certain Jean II Dissongo.

Il remplace YAMBA BEYAS Martin, médecin de santé publique comme lui, admis à faire valoir ses droits à la retraite.

Le docteur Dissongo revient à Douala un an seulement après avoir été limogé de la direction de l’Hôpital Laquintinie. Un limogeage sur fond d’un scandale d’inhumanité et de manque criard de professionnalisme.

Éventrée en plein air …

Pour comprendre le caractère particulier, voir incompréhensible, inacceptable et vicieux de cette promotion, il faut rentrer an un plus tôt.

Le 26 mars 2016, le Cameroun et la ville de Douala en particulier sont secoués par l’affaire Koumateke, du nom de cette jeune femme de 31 ans éventrée par sa soeur, dans la cours de l’Hôpital Laquintinie.

Elle était porteuse de jumeaux et aurait rendu l’âme à son arrivée dans l’établissement hospitalier. Son corps aurait été envoyé à la morgue sans évacuation des enfants. Des sources familiales affirmeront même que les enfants auraient encore été en vie.

Devant le refus du corps médical de s’en occuper et sur conseil d’un infirmière, sa sœur va se procurer un bistouri et procéder elle-même à une césarienne à ciel ouvert.

La scène est filmée et la vidéo postée sur les réseaux sociaux. Les medias nationaux et internationaux s’en emparent. C’est la consternation !

Sous la pression populaire et après plusieurs semaines de tergiversation, le ministre de la Santé Publique, André Mama Fouda, decide enfin de limoger le Directeur de l’institution hospitalière.

Jean II Dissongo, qui ne s’était montré lors de ce drame, est en plus accusé d’arrogance dans sa gestion de l’affaire. Il est remplacé par Louis Richard Njock.

Trafic présumé d’ossements et d’organes humains

C’est alors que les langues se délient ou entrent en délire, rien n’est moins sûr. L’on parle de trafic d’organes humains à travers la morgue de l’hôpital. Un autre scandale, survenu quelques mois plutôt et abondamment relayé par les médias ressurgit.

Un employé de la morgue de l’hôpital Laquinitinie, suspendu avec cinq de ses collègues à la suite de la découverte d’une vingtaine de corps mutilé, fait le tour des médias pour décrier la pratiques, les pratiques funestes qui n’ont cours au sein de l’établissement.

Il promet de faire tomber des têtes et n’épargne pas le Directeur de l’hôpital. L’affaire se terminera sans enquête ni suites judiciaires. Il va s’y ajouter des soupçons de trafic d’ossements humains.

La presse et les usagers dépeignent de l’hôpital un portrait pour le moins peu reluisant. Insalubrité, trafic d’influence, corruption, arrogance du personnel en font le plus inhumain dans l’inhumanité hospitalière.

Le personnel quant à lui décrit le Directeur comme un homme arrogant, inhumain et acariâtre. Jean II Dissongo avait été rappelé au ministère de la Santé Publique, on peut dire qu’il tient sa vengeance. Comme un vrai pied de nez fait à la fois au corps médical et à l’opinion publique nationale et internationale.

Auteur: ebugnti.wordpress.com