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Comment l’État plombe le fonctionnement de la CAMTEL

Camtel   Siege Immeuble siège de la Camtel à Yaoundé

Thu, 29 Sep 2016 Source: Jean-Marie NKOUSSA

Les révélations ont été faites par la BBC, jeudi 29 septembre 2016. Selon le correspondant local de la radio anglaise, La Cameroon Telecommunications (CAMTEL) réclame une ardoise de 60 milliards de FCFA à l’État du Cameroun. La somme est issue de la consommation non payée pendant plusieurs mois du téléphone et d’internet par des administrations publiques, des sociétés publiques, parapubliques et privées.

CAMTEL a entrepris il y a quelques jours une campagne de recouvrement forcé de ses créances en suspendant l’accès de ses services aux débiteurs (Camair-Co, CRTV, SOPECAM, ministères, etc.). Mais le Premier Ministre, Philemon Yang, vient d’instruire à la direction générale de CAMTEL de rétablir ces services malgré le non-paiement de son ardoise.

Selon la BBC qui a approché le directeur Marketing et Communication de CAMTEL, Benjamin Gérard Assouzo’o, ces arriérés causent d’énormes manques à gagner à la société nationale en charge des télécommunications. Une source interne parle des tensions de trésorerie qui entraînent parfois des retards de salaires.

En plus de cela, CAMTEL a des obligations vis-à-vis de ses partenaires à l’instar d’Exim Bank of China et des plusieurs banques locales. D’après les explications de Benjamin Assouzo’o, il y a plus d’un an et demi que l’État avait promis de verser à CAMTEL 15 milliards de FCFA sur 15 mois, en raison d’un milliard par mois. Mais 9 mois après, CAMTEL n’a pas reçu le moindre kopeck.

Par ailleurs, l’État consomme auprès CAMTEL l’équivalent de 6 milliards de FCFA de téléphone par an. «Ce sont les administrations publiques qui consomment le plus de téléphone à travers, notamment, les appels internationaux». Pourtant, l’État ne s’acquitte que de la moitié de sa dette annuelle, soit 3 milliards de FCFA.

Un mode de fonctionnement qui plombe considérablement CAMTEL, qui pourrait, si rien n’est fait, connaître la banqueroute.

Auteur: Jean-Marie NKOUSSA