C’est à travers le paiement des rançons pour libérer les otages.
Aucune information n’a jamais filtré sur les circonstances de libération des différents otages enlevés en terre camerounaise par les membres de Boko Haram. Tout comme aucun montant n’a jamais été communiqué sur le paiement des rançons pour la libération de ces otages. Mais de nombreuses sources affirment qu’il y a bel et bien eu payement de rançon pour leur libération.
«Ce que l’on ne dit pas, c’est que Boko Haram s’est fait de l’argent dans cette transaction (La transaction en question n’est autre que celle de la libération de l’otage Allemand Nitsch Eberhard Robert et à laquelle le Cameroun a activement pris pas à travers le négociateur officieux Abdallah Adamou)», avoue une source dans une édition de votre journal. Une attitude que critique l’Algérie qui a longtemps été confrontée au terrorisme comme le Cameroun aujourd’hui.
Interrogé sur la question lors de l’échange avec le Club des journalistes politiques de Yaoundé (Club Po), pour la 3è édition de leur Café Politique le 13 mai 2016, S.E Merzak Bedjaoui, ambassadeur de la République algérienne démocratique et populaire au Cameroun n’a pas ménagé le pays de Paul Biya. «Le paiement des rançons est un moyen de financement du terrorisme. Ce n’est pas en payant qu’on va combattre le terrorisme. L’Algérie refuse de payer les rançons. C’est comme ça qu’on alimente le terrorisme. C’est ça le financement du terrorisme. Donc, nous avons combattu le terrorisme d’une autre manière. Beaucoup de pays refusent comme nous, mais malheureusement, de nombreux payent les rançons. Il y a des pays qui nous disent qu’il y a l’opinion, les populations… Oui, mais après ? On a retrouvé cet argent au Mali, sous forme de camions citernes, de moyens de communication sophistiqués… Voilà le résultat du paiement des rançons », a déclaré l’ambassadeur.
Et de poursuivre que : «L’Algérie a eu une position claire la dessus dès le début. Nous avons refusé. Toujours refusé. Les ressortissants d’un certain nombre de pays sont venus pour nous demander de le faire. Et ce n’était pas de petits pays, mais ceux qui ont la capacité de faire pression sur vous. Il y a des diplomates algériens qui ont été kidnappé à Gaou. On en a perdu deux. On a refusé de payer. En Somalie également où les marins algériens sont restés prisonniers pendant plus d’une année, nous avons tenu tête».
CONSEILS
Le pays que dirige Abdelaziz Boutéflika a d’ailleurs demandé au conseil de sécurité de l’ONU la criminalisation du paiement des rançons. «Mais on n’a pas été suivi. Et je vous le dit aujourd’hui, s’il n’y avait pas eu la Libye, il n’y aurait pas Boko Haram. On s’est opposé à l’invention de l’Otan et l’Union africaine avait défini une feuille de route à cet effet.