Un atelier régional sur l’élaboration de la feuille de route pour mettre un terme à cette maladie en Afrique centrale s’est ouvert lundi à Yaoundé.
La Peste de petits ruminants (PPR) continue de sévir. Détectée pour la première fois en 1942 en Côte d’Ivoire, cette maladie, également appelée peste des ovins et des caprins, s’est répandue à travers le monde.
A ce jour, elle est présente dans 70 pays. D’après une enquête de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), un risque de contagion plane sur deux milliards de petits ruminants. Réunis à Abidjan en Côte d’Ivoire en avril 2015, les pays se sont fixés comme objectifs, d’en finir avec ce fléau.
C’est suite à cette résolution qu’il se tient depuis hier à Yaoundé un atelier régional sur l’élaboration de la feuille de route pour l’éradication de la PPR en Afrique centrale. L’évènement a été initié par la FAO et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), en collaboration avec le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia).
Il a été placé sous la présidence du Minepia, Dr Taïga, en présence du représentant résident de la FAO au Cameroun, Maï Moussa Abari.
Dans les faits, les petits ruminants représentent une part significative de l’élevage.
L’apport de ce secteur dans le PIB agricole des pays de la région fluctue entre 1 et 40%, avec un cheptel bovin de plus de 22 millions de tête, 36 millions de petits ruminants et 6 millions de porcins. Seulement, la présence de maladies comme la peste freine l’efficacité de la production animale. « Une fois introduit, le virus peut infecter jusqu’à 90% d’un troupeau.
La maladie quant à elle tue entre 30 et 70 % des animaux infectés », a expliqué Félix Njeumi, spécialiste de la santé animale à la division de la santé animale de la FAO.
D’après le ministre Taïga, « la stratégie de lutte va consister en l’organisation de la feuille de route régionale pour engager les pays concernés à agir de manière synchronisée ». Il sera aussi question de faire l’état des lieux de la PPR et des capacités des services vétérinaires à la contrôler.