Confidentiel: l'autre visage des assassinats politiques sous Paul Biya mis à nu (LISTE DES VICTIMES)
Paul Biya profite de l'opération Epervier pour écarter ses adversaires politiques
Les 38 ans de règne de Paul Biya et de son clan familial n’auront pas seulement été maculés de crimes de sang dont ont été victimes entre autres Me Ngongo Ottou, Abbé Mbassi, Père Engelbert Mveng, Jeanne Irène Biya, Bibi Ngota, Guerandi Mbara, Charles Ateba Eyene, Mgr Balla, etc. Ils sont également marqués par une forme soft d’assassinats politiques qui consiste à jeter en prison ou de contraindre à l’exil sous le fallacieux prétexte de détournements de fonds publics un adversaire politique potentiel ou réel au sein du sérail ou alors un empêcheur de piller en rond qui empiète sur les intérêts mafieux de la famille Biya et leurs partenaires étrangers. Les victimes de cette faucheuse baptisée « Opération Epervier » sont pour certaines des personnalités dotées d’un charisme, d’une intégrité et surtout d’une compétence avérée. Elles ont également la particularité d’être dévouées à la cause des populations de leurs contrées d’origine. Gros plan sur 10 victimes emblématiques d’une impitoyable purge politique qui intéresse très peu les organismes de défense des droits de l’homme alors que les principes de la présomption d’innocence et de l’indépendance de la justice sont foulés aux pieds dans cette opération prétendument mains propres.
1-EMMANUEL GERARD ONDO NDONG
Le nom d’Emmanuel Gérard Ondo Ndong rappellera sans doute de bons souvenirs aux populations et les ressortissants d’Ambam, dans la Valley du Ntem, région du Sud. L’ex-chef traditionnel du village Assandjick y a entrepris pas mal de projets de développement pour leur bien-être. Ce que déteste par-dessus tout Paul Biya dont seule l’étoile doit briller. Conséquence, depuis le 23 février 2006, l’ancien directeur général du Fonds d’équipement et d’intervention intercommunal (Feicom) croupit dans un réduit à la prison de haute sécurité du secrétariat d’Etat à la défense (SED) chargé de la gendarmerie nationale à Yaoundé. Il y purge une peine de 30 ans de prison ferme. Ce qui signifie qu’âgé de 64 ans au moment de son arrestation, il n’en sortira qu’à l’âge de 94 ans et, espérons-le, en très bonne santé. Le 29 juin 2007, Emmanuel Gérard Ondo Ndong a été condamné à 50 ans de prison ferme, peine réduite de 20 ans en février 2014 à la faveur d’un décret de grâce présidentielle. L’ex-Dg du Feicom et une dizaine de ses collaborateurs étaient accusés par une justice aux ordres du détournement de 14 milliards de FCFA. Au cours de son procès, Ondo Ndong a révélé qu’il ordonnait le déblocage de millions de FCFA pour les activités caritatives de la Première Dame du Cameroun, Chantal Biya. Même en prison, Ondo Ndong continue d’appeler les populations d’Ambam à soutenir Paul Biya, le même qui l’a jeté en prison ! vous avez dit syndrome de Stockholm ?
2-ALPHONSE SIYAM SIWE
Ingénieur polytechnique formé au Canada, ancien secrétaire général adjoint à a présidence, Alphonse Siyam Siwe purge sa peine de 25 ans de prison ferme dans une cellule à la Légion de Gendarmerie du Littoral à Douala. Interpellé le 6 mars 2006 en pleine cérémonie de passation de service au ministère de l’Eau et de l’Energie dont il a été le patron dès le 8 décembre 2004, Alphonse Siyam Siwe ne sortira de prison que le… 6 mars 2031. Condamné à 30 ans de prison en instance en décembre 2007, puis à la perpétuité en appel en juin 2009, Alphonse Siyam Siewe est accusé du détournement de 1 361 339 044 de FCFA du temps où il fut directeur général du Port autonome de Douala. En réalité, le malheur de Siyam Siewe vient de l’entreprise américaine American Energie Sirocco (AES) qui a racheté les parts de la défunte Société nationale d’électricité (Sonel). Ministre de l’Eau et de l’Energie, Alphonse Siyam Siwe avait souhaité qu’un audit soit effectué sur le contrat qui lie AES à l’Etat du Cameroun. D’où le début de sa descente aux enfers, soutiennent des sources bien informées.
3-ATANGANA MEBARA JEAN MARIE
Du temps où il fut secrétaire général à la présidence de la République (24 août 2002-22 septembre 2006), sa proximité avec le chef de l’Etat, Paul Biya, a fait beaucoup pâlir de jalousie dans le sérail à tel point que des mauvaises langues en ont fait son dauphin. Lors de la formation du gouvernement du 8 décembre 2004, Jean Marie Atangana Mebara est maintenu à son poste. Des informations font même état de ce qu’une bonne partie des membres du gouvernement promus l’ont été sur proposition d’Atangana Mebara. Du coup, les cabinets noirs vont commencer à s’activer pour avoir sa tête, l’« Opération Epervier » aidant. Ainsi naîtra des bulletins des services secrets camerounais (avec à la manœuvre, un certain Emile Bamkoui, par ailleurs commandant du groupement de gendarmerie de Douala à l’époque), l’histoire de la fameuse Génération 2011 (G11), groupe de jeunes hauts commis de l’Etat soupçonnés d’avoir organisé la succession de Paul Biya en perspective de la présidentielle de 2011 (Paul Biya entamait son dernier mandat, selon la Constitution). La descente aux enfers de Jean Marie Atangana Mebara commence le 7 septembre 2007 lorsqu’il est débarqué de son poste de ministre des Relations Extérieures. En janvier 2008, il est refoulé à l’aéroport par les services secrets camerounais alors qu’il s’apprêtait à voyager pour l’Europe. Le 31 mars 2008, son arrestation qui était programmée a été reportée sur ordres de Paul Biya. Et pour cause : Jean Marie Atangana Mebara devait aller se soigner en Europe. Le 14 juillet 2008, soit plus d’un mois après son retour de convalescence, l’ancien Sg/Pr est parmi les invités de l’ambassadeur de France au Cameroun, Georges Serre, à sa résidence au quartier Olezoa à Yaoundé, à l’occasion de la fête nationale française. A la fin de la réception, Jean Marie Atangana Mebara va s’entretenir avec le diplomate français. Les services secrets de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) qui épiaient les mouvements de l’ex-ministre vont alerter Paul Biya en lui disant qu’Atangana Mebara recherche le soutien de la France pour prendre le pouvoir. Convoqué à la Direction de la Police Judiciaire à Yaoundé le 1er août 2008, Jean Marie Atangana Mebara est placé en garde-à-vue puis le 6 août 2008, en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé où il séjourne jusqu’à ce jour. Accusé de malversations financières dans le cadre de l’affaire de l’achat d’un avion présidentiel, Atangana Mebara purge 3 peine de prison allant de 15 à 25 ans fermes.
4-OLANGUENA AWONO
Ministre de la Santé Publique du 18 avril 2001 au 7 septembre 2007, Urbain Olanguena Awono est pensionnaire du quartier spécial 14 à la prison centrale de Yaoundé. Mais depuis juillet 2019, l’ancien ministre est hospitalisé à l’hôpital central de Yaoundé après avoir été brutalisé par des émeutiers. Urbain Olanguena Awono a été condamné à 15 puis 20 ans de prison ferme pour 5 chefs d’accusation de malversations financières pourtant annulés par la Cour suprême. A la base, un rapport du Contrôle supérieur de l’Etat commandé par le secrétaire général à la présidence de l’époque, Laurent Esso (aujourd’hui ministre de la Justice) qui, le 2 mars 2008, a proposé à Paul Biya qui a marqué son accord, l’arrestation d’Olanguena Awono. Celle-ci intervient le 31 mars 2008. Interpellé à son domicile au quartier Emana à Yaoundé, Urbain Olanguena Awono est conduit à la Direction de la Police Judiciaire, toute sirènes hurlantes, par le Groupement spécial d’opération, unité d’élite de la police camerounaise. En compagnie d’Abah Abah Polycarpe (voir ci-dessous), ancien ministre de l’Economie et des Finances, ils seront filmés par les caméras de la Crtv, la télévision d’Etat, assis à même le matelas dans leur cellule. L’ancien ministre de la Santé était accusé par les services secrets d’être membre du G11. Samedi 30 mai dernier, lors de son live show sur son compte Facebook, le journaliste en exil en France J.Remy Ngono a révélé que l’actuel secrétaire général à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, est aussi de ceux qui sont à l’origine de la descente aux enfers d’Olanguena Awono. En effet, selon le confrère, Ngoh Ngoh est à l’origine d’une note confidentielle faisant état de relations coupables entre la Première Dame, Chantal Biya et Olanguena Awono, très sollicité par cette dernière pour ses œuvres caritatives.
5-ABAH ABAH POLYCARPE
Si le Cameroun compte 2 fiscalistes forts en thème, Abah Abah Polycarpe en fait partie. Malheureusement, Paul Biya déteste des cadres compétents parce qu’ils lui font de l’ombre. Depuis le 26 juin 2012, Abah Abah se meurt dans une cellule au SED à Yaoundé, sans espoir d’en sortir un jour car il cumule 5 condamnations allant de 6 à 25 ans de prison ferme pour tentative d’évasion et pour détournements de deniers publics. Directeur des Impôts du 18 mars 1998 au 8 décembre 2004, il occupera par la suite le poste de ministre de l’Economie et des Finances jusqu’à son limogeage le 7 septembre 2007. Son passage au ministère des Finances couronné de prix à l’international a été marqué par l’atteinte par le Cameroun le 28 avril 2006 du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvre très endetté (PPTE) avec à la clé des milliers de milliards comme retombées dans les caisses de l’Etat. Originaire de Zoetele, dans le département du Dja et Lobo, région du Sud, Polycarpe Abah Abah était combattu par son « frère du village » Edgard Alain Mebe Ngo’o, alors Délégué Général à la Sureté Nationale. Ce dernier s’est allié à Amadou Ali, tout puissant ministre de la Justice à l’époque, pour avoir sa tête. Arrêté le 31 mars 2008 à son domicile du quartier Odza à Yaoundé, Polycarpe Abah Abah, à bord de son véhicule, est conduit sous bonne escorte à la Direction de la Police Judiciaire à Yaoundé avant d’être écroué à la prison centrale de Yaoundé le 9 avril 2008. Abah Abah Polycarpe est lui aussi accusé d’être membre du fameux G11. Son nom figurait sur une liste des personnalités à éliminer physiquement avant la présidentielle de 2011. Une liste de la Division de la Sécurité Militaire (SEMIL).
6- DIEUDONNE AMBASSA ZANG
Dieudonné Ambassa Zang était un haut commis de l’Etat et un homme politique très emblématique dans la ville de Mfou (30 km de Yaoundé). Dans les villages environnants, il a construit des infrastructures sociales de base notamment des centres de santé. Les populations de Mfou se rappellent également de Mfou Sport Vacances, un championnat de vacances qui faisait courir même des clubs mythiques tels que le Canon Sportif de Yaoundé. Ministre des Travaux publics du 24 août 2002 au 8 décembre 2004, il va engager une chasse aux réseaux mafieux tapis au sein du ministère. Député du RDPC dans la Mefou et Afamba du 22 juillet 2007 au 8 août 2009, il sera l’un des rares du parti au pouvoir à remettre en cause le cadrage budgétaire du gouvernement. Ce qui lui vaudra des remontrances du président du groupe parlementaire RDPC à l’Assemblée Nationale, Jean Bernard Ndongo Essomba. Sans compter certains membres de l’élite politique de la ville de Mfou dont l’actuel ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana (très proche de la famille présidentielle dont il gère les intérêts aux Plantations du Haut Penja). Pendant qu’il est en Europe pour ses soins, le 8 août 2009, son immunité parlementaire est levée contre l’avis y compris d’un grand nombre de députés RDPC et sous la pression de la présidence de la République. Sur la base d’un rapport du Contrôle supérieur de l’Etat (CONSUPE) bâclé par le ministre qui en a la charge à l’époque, Siegfried David Etame Massoma, Dieudonné Ambassa Zang est poursuivi pour le détournement de plus de 6 milliards de FCFA au ministère des Travaux publics, notamment dans le cadre de la réhabilitation du pont sur le Wouri, financé par l’Agence française de développement. Réfugié politique en France depuis 2010, Dieudonné Ambassa Zang a été condamné à vie par défaut le 18 juin 2015 par le magistrat Yap Abdou, alors président du Tribunal criminel spécial (TCS) basé à Yaoundé. Une condamnation que l’Union interparlementaire va qualifier de « sévère » et sur base de simples fautes de gestion qui ne revêtent aucune intention criminelle.
7-YVES MICHEL FOTSO
Destin tragique que celui d’Yves Michel Fotso. L’ancien directeur général de la Cameroon Airlines (Camair) de juin 2000 à novembre 2003 se bat contre la maladie dans un hôpital marocain vers lequel il a été évacué en août 2019. Depuis le 26 juin 2012, l’homme d’affaires croupissait dans une cellule au SED après y avoir été conduit manu militari de la prison centrale de Yaoundé par des gendarmes visiblement drogués. Après que ses avocats (y compris ceux d’origine française) aient jeté l’éponge, excédé par de nombreux vice de procédure, Yves Michel Fotso est condamné à vie par défaut (lui-même ne se présentait plus aux audiences) en mars 2016 par le TCS pour le détournement de près de 20 milliards de FCFA dans le cadre de la gestion de la Camair. Bien curieux pour une entreprise qui tournait essentiellement avec les fonds du groupe d’affaires d’Yves Michel Fotso. Rappelons que ce dernier a hérité d’une Camair presqu’à la banqueroute. En réalité, le malheur de Fotso vient de son amitié avec Marafa Hamidou Yaya, ancien ministre et poil à gratter du régime Biya. Voilà pourquoi ce dernier a également fait des mains et des pieds pour arracher à Yves Michel Fotso sa banque, la Commercial Bank of Cameroon parce qu’il craignait qu’elle serve à financer les ambitions présidentielles de Marafa. Coaccusé de Marafa dans l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel, Yves Michel Fotso a été condamné à 25 ans de prison ferme le 22 septembre 2012.
8-MARAFA HAMIDOU YAYA
Aujourd’hui âgé de 68 ans, Marafa Hamidou Yaya se bat contre la cécité dans sa cellule du SED. Plus possible d’écrire des lettres ou d’accorder d’interview. La gendarmerie nationale a installé des appareils de brouillage dans son quartier, qui limitent la communication des détenus qui s’y trouvent avec l’extérieur. Officiellement, l’ancien secrétaire général à la présidence et ancien ministre de l’Intérieur est accusé courant 2001 d’avoir détourné 32 milliards de FCFA destiné à acheter l’avion présidentiel. Pourtant, c’est Paul Biya, Adolphe Moudiki, le patron de la Société nationale des hydrocarbures (Snh) et Michel Meva’a M’Eboutou, ministre des Finances de l’époque, qui sont les auteurs et complices de ce détournement. C’est du moins ce que le procès de Marafa a révélé. Mais en réalité, Marafa Hamidou Yaya est victime de ses ambitions présidentielles : « j’ai dit au président que 2011 était un mandat de trop. Aujourd’hui j’en paye le prix », avait-il déclaré en janvier 2013 au site d’information slate.fr. Alors qu’il purge 20 ans ferme au SED, le vide s’est créé autour de lui. Sa secrétaire particuière, Soppo Mbango, a été assassiné en septembre 2013. Son épouse, Jeannette Ndjanga, est décédée en août 2016 à la suite d’une longue maladie. Depuis son incarcération le 16 avril 2012, Marafa Hamidou Yaya a fait plusieurs tours dans les hôpitaux.
9-IYA MOHAMED
Alors qu’il revient d’un match foireux des Lions indomptables du Cameroun à Lomé au Togo, Iya Mohamed est arrêté à l’hôtel Hilton de Yaoundé le 10 juin 2013 par des gendarmes et conduit au SED où il est gardé-à-vue avant d’être déféré à la prison centrale de Yaoundé le 19 juin 2013. Accusé d’avoir détourné 12 milliards de FCFA à la Société de développement du coton (Sodecoton) dont il était le directeur général depuis 1984, l’objectif en réalité était de l’écarter de la course pour un autre mandat à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). L’arrestation d’Iya Mohamed a été décidée à l’hôtel Intercontinental à Genève, en Suisse, au cours d’une réunion présidée par Paul Biya himself. Ce dernier avait été informé par un de ses proches parents que les camerounais étaient en train de vouloir se soulever suite à a défaite des Lions indomptables face au Togo. Pour calmer la colère du peuple, il fallait sacrifier une tête. Le bouc émissaire qu’était Iya Mohamed a été vite trouvé. Surtout à une période où tous ceux qui comme lui étaient soupçonnés d’être proches de Marafa Hamidou Yaya étaient traqués.
10- AMADOU VAMOULKE
Nommé Directeur général de la Cameroon radio and television (Crtv) le 26 janvier 2005, Amadou Vamoulké, ancien journaliste au quotidien d’Etat Cameroon Tribune, a placé sa gestion sous le signe de la rigueur. Ce qui a agacé plusieurs gros bonnets du régime Biya qui ont commencé à réclamer sa tête. Pour avoir écarté une société appartenant à une proche de Jean Foumane Akame, conseiller juridique de Paul Biya (aujourd’hui décédé) d’un marché à la Crtv, Amadou Vamoulké s’est mis ce dernier et l’un des fils jumeaux de Chantal Biya, à dos. Détenu à la prison centrale de Yaoundé depuis le 26 juillet 2016, Amadou Vamoulké est proche de la paralysie de ses membres inférieurs qui exige une évacuation sanitaire. Mais le régime Biya est obstiné à le faire juger dans le cadre de deux affaires : une première dans laquelle il est accusé du détournement de 3 milliards de FCFA, qui a fait l’objet de près de 30 renvois au TCS depuis août 2017 pour défaut de témoin pour asseoir l’accusation du ministère public. Une deuxième dans laquelle il est accusé du détournement de 25 milliards de FCFA sur la base d’un rapport d’audit bâclé d’un certain Bala Belinga qui a bénéficié d’un marché de gré à gré de Charles Ndongo, l’actuel directeur général de la Crtv. Dans le sérail camerounais, Amadou Vamoulké a été soupçonné d’appartenir au réseau de Marafa Hamidou Yaya.