Des sources introduites révèlent que l’Elysée aurait demandé en septembre 2017 d’actionner tous les leviers nécessaires tapis au sein du système de gouvernance au Cameroun pouvant précipiter la chute du président Biya.
Le 1er octobre, des milliers de gendarmes et policiers étaient positionnés dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest. Les populations anglophones déterminées à manifester ce jour-là sont sorties par milliers et ont réussi à se faire entendre au plus haut de la gouvernance mondiale par des heurts avec les forces de maintien de l’ordre.
Officiellement, cette séquence marque l’enlisement de la crise politique née des revendications des avocats et des enseignants qui voulaient des améliorations de leurs conditions de travail, mais tout n’est pas terminé. En coulisses, certains acteurs du système s’activent avec un objectif bien précis : faire chuter Paul Biya.
A Paris, la Direction Afrique du ministère des affaires étrangères est en ébullition. Un responsable, écrit ce même 1er octobre 2017 un mail à plusieurs diplomates et officiels Français au Quai d’Orsay ou à l’Elysée : le président Macron n’est pas proche des réseaux d’Etoudi. Mais « le procureur souhaite que Biya soit traduit à la Haye »
Dans cette stratégie, il est question de réveiller des complices locaux tapis dans le système Biya. Qui se doit de tout faire pour que la crise perdure. Ils doivent aussi tout mettre en œuvre pour que l’accusation qui se structure contre Biya soit appuyée de preuves. Des ministres et hauts cadres ont été actionnés par la cellule Africaine du Quai d’Orsay pour piloter le projet. Des noms ont été identifiés pour la plupart issus du « pays organisateur ».
Des techniques bien élaborées de recrutement se sont mis en œuvre. Des cooptations auront lieu parmi les ministres très connus du clan de Yaoundé. A l’instar du ministre chargé des entreprises qui fait partie de ces ministres qui depuis près de 11 ans sont membre du gouvernement et ont une parfaite connaissance de la situation politique actuelle du pays.
Il « gagnerait à être l’homme lige de paris » car l’alternance à la présidence Camerounaise est inévitable. Une configuration de la carte politique s’impose. Les « betis » perdront le pouvoir au profit d’une autre ethnie. Cependant, le clan « Bulu » n’entre pas dans les calculs de Paris. Ce qui donnerait un grand pouvoir au clan « ewondo » et, Mbarga Atangana qui est très représentatif dans le clan pourrait être le premier ministre. Et si c’était vrai. On parlerait de trahison.