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Confondu à un anglophone, la vie d'un jeune francophone a été brisée

Yaounde Essos Il a été renvoyé du ministère parce que c'est son nom sonnait anglophone

Sam., 7 Juil. 2018 Source: Jean-Marie Vianny Nde Ngoh

L'aîné de ma famille, aîné du ministre SGPRC, a vu sa vie et sa carrière brisées à cause de son nom NDJO NGOH, que certains au MINAT avaient pris pour un anglophone, à l'époque du ministre Marafa.

Oui, après près de 20 ans de carrière, cet administrateur civil, après avoir écumé plusieurs postes de commandement dans des zones très reculées, était pressenti pour occuper le poste de sous-préfet de Douala 1er, enfin la ville.

Mais, à notre grande surprise, il sera largué à Wum, à quelque encablures du très sinistre Lac Nyos, auteur de plus de 3000 morts.

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Au Minat, on nous fera savoir que, comme personne n'avait défendu et protégé son dossier, et comme son nom sonnait anglo, les gens au Minat avaient modifié son lieu d'affectation en disant : "Akah, que cet anglophone aille travailler chez lui...là-bas".

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Voilà comment, choqué de devoir repartir loin des villes et de traîner sa famille dont il s'était déjà séparé auparavant, choqué de n'avoir pas été protégé par son petit frère stratégiquement positionné à Étoudi, puisque ça marche ainsi, mon grand frère va tomber dans une profonde dépression.

C'est ainsi que 5 mois plutard, le Rien que j'étais à Yaoundé va recevoir le coup de fil d'une autorité, le préfet de wum : "allô, c'est toi Jean-Marie, viens chercher ton grand frère, ça ne va pas". Ce que je ferai sans attendre.

Oui, à cause de son nom à consonance anglophone, à cause de la discrimination dont sont victimes les anglophones de la part du régime de BIYA, mon grand frère n'a pas tenu le choc : vie et carrière brisées.

Auteur: Jean-Marie Vianny Nde Ngoh