Contentieux électoral: un seul sujet avait un intérêt particulier

Si du point juridique, l’essentiel des revendications au Conseil Constitutionnel relève clairement de la cachoterie et des manœuvres politiciennes, étant entendu que BIYA a gagné de manière parfaitement logique, prévisible et prévue, le seul problème de fond est l’ensemble des problématiques posées par la plainte d’OSIH en vue d’annuler les élections présidentielles.

Les arguments présentés ont plus une valeur politique que juridique et si, du point de vue électoral, ils ne sauraient justifier l’annulation des élections, ils amènent à s’interroger sérieusement sur la pérennité de notre Etat, sur notre Nation et sur la problématique de l’unité.

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Dans la Région anglophone, les élections présidentielles ont été un terrifiant bras-de-fer entre deux extrémistes, un Gouvernement autiste et plombé dans ses certitudes, et une Sécession plus haineuse encore, plus entêtée et plus sanguinaire. Le premier affirmait coûte que coûte qu’il organisera ses élections à tout prix, et à tous les prix, et la Seconde qu’il n’y n’aura aucune élection et qu’elle va l’empêcher à tout prix et à tous les prix.

Le résultat a été ce qu’on attendait de deux Monstres entêtés et haineux : une élection tout de même, émaillée de sang, mais qui condamne tous les deux ! Car de toute évidence, les Anglophones ne veulent ni de l’Etat unitaire du Gouvernement et ses unités nationales, ni de l’indépendance des Sécessionnistes et de ses Ambazonie.

Comme on le voit de manière évidente avec le contenu des plaidoyers, les Anglophones veulent d’une autonomie de type fédéral.

Il faut y aller et le plus vite possible, sans hésitation, ni atermoiements! Dès prestation de serment, il est impératif que Biya présente cette alternative aux Anglophones. Cela va manifestement passer et asseoir la paix, car il est absolument manifeste que les Anglophones veulent très majoritairement rester Camerounais, mais ils ne veulent plus de l’Etat unitaire !

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Toute minute qu’on perd dans cette histoire ne peut que compliquer la situation. Seul Biya est capable d’instaurer de manière apaisée une fédération satisfaisante pour tous, car c’est lui qui a le total contrôle de l’appareil politique, administratif et militaire.

Après lui, ce sera très compliqué et notre pays court le risque d’une somalisation.

La première mesure à prendre pour ce mandat est la proclamation de l’Etat Fédéral.