La ministre Madeleine Tchuente
La chauve-souris, tel que l'a affirmé la ministre de la Recherche scientifique du Cameroun, Madeleine Tchuenté, reprenant les études scientifiques chinoises, attestées par l'Organisation Mondiale de la Santé, est bel et bien, une des souches porteuses, donc un réservoir principal du Covid19. Laissons les railleries sur les réseaux sociaux et que le chef de l'Etat sorte de son " confinement ", parle comme ses homologues à son peuple, à présent que nous frôlons le cap des 1000 cas, proliférant dans plusieurs villes. Mettons-nous ENSEMBLE, pouvoir, opposition, société civile, forces vives, citoyens, Diaspora, pour une fois, dans l'histoire du Cameroun, en prenant la mesure de ce changement radical dans l'histoire du monde.
En effet, concernant donc la chauve-souris, d’après l’OMS, la Chine aurait commencé à lui signaler des cas de coronavirus le 31 décembre 2019. Toutefois, l’apparition des symptômes pour les malades aurait débuté le 8 décembre. Si la majorité des premiers infectés avaient pour point commun de fréquenter le marché de gros aux poissons de Huanan, situé dans la ville de Wuhan, à 850 kms à l’ouest de Shanghai, il a finalement été démontré que le tout premier cas humain de Covid-19 ne s’était jamais rendu dans cet établissement. Qui plus est, les datations moléculaires estimées à partir de séquences génomiques du SARS-CoV-2 désignent plutôt une origine en novembre.
Le génome du virus a rapidement été séquencé par les chercheurs chinois. C’est une molécule d’ARN d’environ 30 000 bases contenant 15 gènes. D’après des analyses de génomique comparative, ce virus appartient au groupe des Betacoronavirus et ressemble beaucoup au SRAS-CoV qui avait entraîné une pneumonie aiguë en novembre 2002 dans la province chinoise de Guangdong. Celle-ci s’était ensuite répandue dans 29 pays, notamment en France. En tout, 8 098 personnes avaient été infectées et 774 en était mortes. A l’époque, l’OMS avait lancé une alerte mondiale encourageant fortement l’isolement et la mise en quarantaine des personnes touchées pour stopper l’épidémie.
A postériori, les scientifiques ont compris que des chauve-souris du genre Rhinolophus étaient à l’origine du virus et que la civette palmiste, un petit carnivore largement vendu dans les marchés et consommé par de nombreux chinois, avait sans doute servis d’hôte intermédiaire entre les chauves-souris et les premiers cas humains.
Depuis, nombreux Betacoronavirus ont été découverts, chez les chauves-souris mais aussi chez les hommes. Récemment, le virus RaTG13, isolé à partir d’une chauve-souris de l’espèce Rhinolophus affinis qui vient de la province chinoise du Yunana, a été décrit comme similaire à 96% du SARS-CoV2. Ainsi, les chauves-souris, seraient un réservoir des virus SARS-CoV et SARS-CoV-2.
De manière générale, un réservoir se définit par “une ou plusieurs espèces animales, peu ou pas sensibles au virus, qui vont naturellement héberger un ou plusieurs virus. L’absence de symptôme de la maladie s’explique par l’efficacité de leur système immunitaire qui leur permet de lutter contre une trop grande prolifération virale”.
Toutefois, début février, des scientifiques ont révélé qu’un virus encore plus proche (99%) du SARS-CoV-2 avait été identifié chez le pangolin. Pourtant, d’après une étude encore plus récente, actuellement en cours d’expertise, la situation serait plus complexe que cela. Selon ces nouvelles recherches, le génome du coronavirus isolé chez le pangolin malais ne serait en réalité similaire qu’à 90% du SARS-Cov-2. Il ne serait donc pas responsable de l’épidémie actuelle.