Depuis janvier comme vous pouvez voir, l'espace de mon expression s'est élargi pour devenir effectivement camerounais, et cela, concrètement et pas seulement dans le bluff.
Car dans notre pays, d'habitude, les Francophones sont de leur côté, les Anglophones sont de leur côté, et ne se rencontrent pas, ni ne se parlent et surtout, ne travaillent pas ensemble. Je peux déjà dire qu'une chose m'a tout de même frappé sur les trois continents que je navigue, et je vais le formuler ainsi, de manière neutre.
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Eh bien, les Francophones ont des groupes (Facebook, WhatApp) de débat, et les Anglophones ont plutôt des groupes (Facebook, WhatApp) d'action. Groupes de Débats et Groupes d'Action. GD contre GA, la différence dans l'approche est essentielle.
Ainsi les groupes des Francophones d'habitude sont pleins de journalistes, ou alors de 'communicants', ou alors de personnes de ce genre - des bavardeurs, des discuteurs à l’ infini, des bloggeurs.
Exemple, regardez donc un peu Lcclc. A cause de ce fait, le Francophone classiquement confondra un Mark Bareta avec un Agbor Balla. Les groupes des Anglophones quant à eux sont plutôt pleins d'activistes, et Agbor Balla est un avocat-activiste, dans l'image de nombreux Anglophones que j'ai autour de moi, ou que j'ai rencontré partout sur la terre, y compris au pays.
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C'est vrai que le mot 'activiste' est une insulte parmi les Francophones, mais la conséquence de cette distinction se voit sur le terrain au Cameroun. La vérité est quand même que depuis que je suis avec les Anglophones, je ne débats pas avec eux. Moi-ci, ça ne peut que me satisfaire, car je n'ai jamais aimé débattre. J'ai un point de vue - verbalise et légitime par mes quatorze livres que chacun peut lire -, et où on l'accepte, ou on ne l'accepte pas. Je bosse avec ceux qui l'acceptent. Les autres je les bloque.