Le 23 septembre 2017 fera neuf mois d’existence à la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM). Hormis la cérémonie d’installation de ses membres et du secrétaire général, ou encore les deux sessions qu’elle a tenues, l’institution dirigée par Peter Mafany Musonge répond aux abonnés absents. Pourtant elle est attendue sur plusieurs sujets relatifs à la crise anglophone. On se rappelle même qu’elle a été annoncée dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à cette crise, qui a débuté en novembre 2016. C’était en juin dernier dans le cadre de la «mission de facilitation». Jusqu’aujourd’hui la CNPBM n’a pas mis le pied dans ces zones.
Dans son édition du 20 septembre 2017, le quotidien Mutations note qu’après la libération des leaders de la contestation anglophone le 30 août dernier, l’opinion nationale n’a eu droit qu’à une réaction du président de la CNPBM sur les antennes de la Cameroon radio and television (CRTV). Aucun communiqué relatif à cette mesure n’a été servi au public. «La CNPBM ne s’est jamais prononcée sur les violences notamment la destruction d’écoles et autres édifices publics, qui ne cessent de rythmer la vie dans ces deux Régions. De même l’institution dirigée par l’ancien Premier Ministre Petre Mafany Musonge s’est également gardée de toute déclaration à la veille, ou pendant la rentrée scolaire sur laquelle pesait des menaces de boycott», écrit notre confrère.
Peter Mafany Musonge approché par Mutations a indiqué qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. «La commission travaille. Vous aurez de nos nouvelles bientôt», a-t-il déclaré. Rappelons que la CNPBM a été créée le 23 janvier 2017 par un décret du Président de la République. Sa création est survenue après que le Gouvernement ait décidé de mettre fin aux négociations entamées avec les leaders du consortium de la société civile anglophone.