Crise anglophone: voici le gros péché de Paul Biya

PaulBiyaCPDM Le gros péché de Paul Biya, avoir refusé le dialogue et emprisonné des leaders sécessionnistes.

Wed, 4 Oct 2017 Source: Georges Dougueli

Crise anglophone: voici le gros péché de Paul Biya. Déni, absence de dialogue, emprisonnement des leaders ont renforcé les sécessionnistes.

En dix ans, les indépendantistes [Catalans] sont passés de 15 % à 41 % de la population, selon le Centre d’enquête d’opinion. « Avant je votais à gauche, poursuit Laura. C’est le manque de dialogue, de respect et d’empathie manifesté ces six dernières années par le gouvernement espagnol qui m’a rendue indépendantiste. » « Le gouvernement du Parti populaire », précise Alba, convaincue que la poussée sécessionniste répond à la conjoncture politique. « En Catalogne, le PP est ultraminoritaire. C’est vrai qu’il exacerbe les tensions, reprend Josep. Mais sur le fond le PSOE [le Parti socialiste ouvrier espagnol] n’a fait guère plus pour la Catalogne. »

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, prenons le risque d’établir un parallèle avec le Cameroun. Déni, absence de dialogue, emprisonnement des leaders ont renforcé les sécessionnistes. On se dirige vers une confrontation inéluctable entre extrémistes des deux bords : Les sécessionnistes contre l’armée des faucons de Yaoundé. De cette guerre, il n’en sortira que des perdants. La force militaire écrasera peut-être les insurgés. Mais cela ne fera que retarder l’inéluctable explosion.

Mon professeur d’Espagnol au Lycée bilingue de Yaoundé (1992) aurait cité le grand poète Miguel de Unamuno : « Venceréis, pero no convenceréis» Traduction (approximative) : Ils vaincront mais ne convaincront pas.

Auteur: Georges Dougueli