Manifestement, la débauche éthylique juvénile rivalise d’adresse avec la débauche sexuelle. Au plus fort de la dépravation des moeurs, les jeunes aiguisent davantage leurs pulsions libidinales. C’est ainsi que l’on rencontre des jeunes filles âgées de moins de 14 ans enceintes dans les quartiers. Une situation à mettre dans le registre des grossesses non désirées, avec ce que cela comporte comme contaminations des maladies sexuellement transmissibles et le virus de l’immunodéficience humaine (Vih).
Dans les coins et recoins des quartiers, on rencontre des jeunes gens bras dessus bras dessous. Il y en a qui flirte avec des personnes ayant l’âge de leurs parents voire grands-parents. Une enquête faite auprès des boutiques établie que les jeunes sont les plus gros clients dans la vente des préservatifs. Ce qui vient une fois encore confirmer que les jeunes Camerounais sont des bêtes du sexe. Partisanes du moindre effort, elles sont nombreuses des jeunes filles qui se livrent au commerce du sexe. Et les jeunes garçons ne sont pas en reste. C’est ainsi que beaucoup se livrent à des pratiques peu orthodoxes telles que la prostitution et bien d’autres condamnées par le Code pénal camerounais. Il y a des jeunes filles qui se livrent au tournage des films pornographiques. Pour avoir facilement de l’argent ou un emploi, ils sont nombreux ces jeunes qui se livrent à ciel ouvert à la pratique de l’homosexualité.
Dans la plupart du temps, ils se laissent enrôler par des aînés qui n’ont plus rien à perdre ni à gagner. Il y a quelques temps, un proviseur de lycée dans la région du Littoral, qui, pour signer la présence effective et la prise de service à un jeune professeur fraîchement sorti de l’École normale supérieure (Ens) de Yaoundé, lui a sans coup férir demandé «de donner son derrière». Le jeune enseignant, issue d’une famille de bonne moralité, n’en revenait pas d’une telle condition indécente. Une véritable abomination dans ce biotope appelé à former les Camerounais capables de prendre la relève. Au regard de telles pratiques, dans l’indifférence des structures en charge de jeunes, on est visiblement en face des jeunes encore très loin de la thématique retenue cette année pour la célébration de la 51è édition de la journée à eux consacrée : «Jeunesse et défis de la construction d’une nation exemplaire, indivisible, forte et émergente».