François Waffo, le dernier frère vivant de Victor Fosto est mort il y a quelques jours. La nouvelle a été accueilli avec la plus grade tristesse par les enfants de Victor Fotso qui viennent de perdre le dernier parent vivant de leur famille, côté paternel. Nadia Fotso exprime toute sa douleur dans la publication ci-dessous.
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"Le dernier enfant vivant de ma grand-mère est mort...Je l’annonce non pas avec résignation ou juste avec triste mais avec ces maux de cœur qui ne peuvent que forcer une Maptué surtout lorsqu’elle boîte à penser à ces gâchis camerounais, ces secrets, cet arbitraire maléfique et cet immoralisme indécents dont on s’accommode trop aisément quand il y a trop d’argent, pas de règles ou de droit et une inculture insolente qui font croire que rien n’est interdit et que tout s’achète ou se vend même son histoire et des valeurs ancestrales qui confirment pourtant que old sins cast long shadows.
C’est la phrase de la fin de l’année : old sins cast long shadows.
Je n’ai pas connu mon oncle mais je sais de lui qu’il avait une personnalité. La meilleure chose que je peux dire de lui est qu’il était attaché à sa mère et qu’il a résisté autant que possible à Fotso. Je l’ai dit ailleurs mais il fallait résister à Fotso. Les grands hommes ont besoin de rivaux, d’opposition et surtout, surtout de contradicteurs.
Pour ne pas polémiquer, je ne peux qu’envoyer une pensée à ma cousine qui m’a envoyé l’information. Je ne citerai pas son nom mais Cousine, oui...et je sais
Il est impossible de clore ce mot sans revenir à Maptué. Il faut toujours pour comprendre revenir à Maptué. Ma grand-mère, comme toute bamiléké, aimait l’argent mais elle avait une haute d’idée d’elle-même et rappelait sans arrêt à son fils qu’elle ne l’avait pas mis au monde avec une cuillère en argent dans la bouche et que l’argent était un moyen pas une fin. Donc on devrait se demander où le successeur de ma grand-mère en saisissant que la question confirme qu’il y a dans les Grassfields tellement de successions ratées parce que l’accent comme tout le Cameroun est mis tout sauf les valeurs et on change les règles, la tradition non pas pour faire avancer la société mais pour pérenniser la mangeoire et légitimer la politique du ventre en pensant que c’est la fin qui justifie les moyens alors que surtout en pays Bamilékés, ce sont les moyens qui élèvent la fin ou la salissent. Again old sins cast long shadows.
Je dois m’adresser de Maptué au successeur de ma grand-mère Ma’a Fran pour simplement lui demander si elle n’a pas honte et si la fin de Fotso ne lui montre pas que tout l’argent du monde ne peut éviter les conséquences de nos erreurs et surtout nos fautes les plus flamboyantes. Ma’a Fran,, tu as au moins un enfant aux Etats-Unis qui te traduira cette phrase: olds sins cast long shadows mais je m’adresse à toi pour te dire que, plus encore que tous les autres, tu es non seulement responsable mais coupable. Tu n’échapperas pas aux conséquences de ton amour inconditionnel et supérieur pour l’argent. Tes enfants, tes petits-enfants, Ma’a Fran. Le Ndo est collectif. Il n’arrive pas. Il est là. Tu mourras en te souvenant ce que tu as permis pour Fotso pour 40 pièces d’argent.
Le dernier enfant vivant de Maptué meurt presque 10 ans après Fossi...Tant de signes qui montrent que l’argent sans culture et sans valeurs pourrit et à des conséquences définitives.
Regrets éternels, Papa François. Tu mets fin à un long chapitre d’un épopée qui ne fait que commencer..."