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Défaut de pass sanitaire, corruption : témoignages sur les causes du drame d’Olembe

Témoignages sur les causes du drame d’Olembe

Tue, 25 Jan 2022 Source: Boris Bertolt

Le Cameroun est encore frappé par un deuil. Quelques heures après le décès de 16 Camerounais dans une boite de nuit à Yaoundé, 8 personnes ont encore perdu la vie ce lundi à l’entrée du stade Olembe. Quelques minutes avant le match Cameroun-Comores comptant pour les 8ème de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, une géante bousculade a endeuillé plusieurs familles. Selon les témoignages recueillis par le lanceur d’alerte Boris Bertolt, le drame a été causé par l’attroupement géant des supporters ne disposants pas de pass sanitaires et les opérations de corruptions des agents de contrôle.

Cameroun Web vous propose l’intégralité des témoignages de Boris Bertolt

C’est une victoire du Cameroun avec un goût amer car entre 7 et 8 personnes sont décédées à la suite d’une bousculade à l’entrée du stade Olembe. Le président de la CAF, Patrice Motsepe a dépêché son secrétaire général, aux côtés des victimes et une enquête est en cours.

Mais, les témoins m’ont rapporté que la bousculade s’est déroulée à l’entrée Sud du stade Olembe. L'incident a eu lieu près de 15 min avant le match. Des milliers de camerounais étaient massés à l’extérieur et cherchaient à entrer au stade. Nombre d’entre eux n’avaient pas de pass sanitaires. Une situation qui a créé beaucoup de tensions.

Cependant certains policiers exigeaient le pass sanitaire. Sachant que les gens ne l'avaient il fallait donner l'argent pour passer. Du coup des masses se sont constituées autour des points d'entrée. La pression montait et elle a lâché.

Les policiers et gendarmes étaient clairement en sous effectifs au stade. Un témoin confie: « Il n'y avait pas une présence policière ou de la gendarmerie suffisante pour d'abord dissuader les semeurs de troubles mais pire encore personne pour orienter les spectateurs ». Mes sources indiquent d’ailleurs que plusieurs policiers ont fait grève du fait de leurs primes impayées. Même la régulation de la circulation a été impactée.

Un autre témoin qui a échappé crie sa colère : « La gendarmerie et la police pour aujourd'hui ont été clairement en sous effectifs et c’est inadmissible que cela ait pu se produire le jour du match du Cameroun ».

Auteur: Boris Bertolt