La tribune du Col Atonfack chef de la division communication du ministère de la Défense intitulée «Sécurité au Cameroun : l’obéissance à la loi est le commencement de la sagesse», paru dans le journal «L’info à Chaud» du lundi 25 octobre, a mis le Dr Fridolin Nke en colère. Dans une publication sur sa page Facebook, il répond sèchement au Col Atonfack à qui il ne reconnaît par le droit de faire la morale aux Camerounais.
La rédaction de CamerounWeb vous propose la sortie de Dr Nke.
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Dites à celui-ci qui a écrit ça que le statut de porte-parole de l'armée est incompatible avec le travail de moraliste et que le métier des armes est différent de la fonction de maître d'éducation civique, encore plus de celui de théoricien de l'État.
Qu'il ne confonde pas de registres. Être porte-parole de l'armée ne lui donne pas le droit de faire sa morale de catéchiste aux Camerounais.
Qu'il défende l'action de l'armée sur le terrain et nous démontre qu'elle est en adéquation avec les valeurs supérieures d'honneur et fidélité, et qu'elle se fait dans un esprit républicain (c'est-à-dire animée dans un esprit de Paix- Travail-Patrie!!!). Le reste ne le regarde pas.
Sa petite "sagesse" ne nous donne ni nourriture ni électricité, encore moins des routes. L'animation du débat politique, l'exégèse philosophique, l'enseignement de l'éthique citoyenne, etc. c'est l'affaire des Universitaires.
Ces domaines ne sont pas du ressort des hauts gradés, à moins que ce soit dans l'optique de recycler des ressources humaines ; ce qui est indispensable à une armée qui s'inscrit dans la dynamique d'émergence économique.
Un peu l'humilité quand même! Un galon n'est ni un canon ni une onction divine ! Nous ne sommes pas (encore) dans un régime militaire.
Que l'armée reste dans les casernes.