Cette année, le Cercle des amis du Cameroun (Cerac) a 20 ans. Deux décennies d’existence qui se sont célébrées lundi dernier au siège de cette association, à Yaoundé. Cette association composée de femmes privilégiées: épouses des diplomates accrédités au Cameroun, femmes membres du gouvernement, épouses de membres du gouvernement, directrices générales de sociétés publiques et parapubliques, députées, secrétaires générales de ministères, juristes, médecins, éducatrices, femmes d’affaires, dresse un bilan plus qu’élogieux sur son parcours.
En effet, l’on dénombre entre autres réalisations: les remises de dons de matériels scolaires et d’équipements informatiques dans les écoles et lycées, les réfections d’infrastructures dans des centres d’accueil pour orphelins et vieillards en détresse, l’assistance aux victimes des sinistres et des catastrophes, les dons de matériels agricoles aux femmes rurales, etc.
D’où vient l’argent du CERAC ?
Dans son édition n°404 en kiosque le jeudi 16 décembre 2015, le quotidien Mutations s’incruste dans les méandres de cette association humanitaire, apolitique et à but non lucratif qui vise à cultiver l’amitié et la solidarité entre ses membres, apporter une assistance humanitaire aux populations vulnérables, favoriser l’accès des déshérités aux soins de santé de qualité, promouvoir l’éducation inclusive, contribuer à la lutte contre la pauvreté et les souffrances humaines, œuvrer à la promotion du rayonnement international du Cameroun, notamment à travers sa «section diplomatique».
Le journal révèle donc, que son statut d’association d’utilité publique au Cameroun lui a conféré des pouvoirs et facilités. Notamment, celui de «recevoir des dons et legs de toute nature sous réserve de l’autorisation du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation pour les dons et les legs immobiliers. Recevoir des subventions de l’Etat et des collectivités décentralisées, dans ce cas l’Etat doit s’assurer de la bonne utilisation de ces subventions», conformément à la loi n° 90/053 du 19 décembre 1990 sur la liberté d’association au Cameroun.
Toutefois, confie le journal à capitaux privés, une source au CERAC renseigne que cette association ne reçoit, pour le moment, aucune subvention de l’Etat. Elle vivrait donc des aides de ses différents sponsors et partenaires ainsi que des cotisations de ses membres dont les montants restent secrets. «Ne nous demandez pas combien nous cotisons et à quel moment nous le faisons. C‘est une information interne que nous ne pouvons malheureusement pas divulguer aux personnes externes», déclare fermement un membre.
Sur la question des financements, Mutations indique que Beatrix Verhoeven, dans «Chantal Biya, la passion de l’humanitaire», révèle: «les ressources du CERAC proviennent des cotisations de ses membres, ainsi que d’aides diverses, du soutien matériel et financier des sponsors et partenaires. Afin de renflouer ses caisses, le CERAC organise des activités de collecte de fonds, telles que les soirées de gala et des Téléfood».
De la même auteure, l’on apprend que «le CERAC est la face cachée des Synergies africaines. Autrement dit, il rassemble les énergies d’ailleurs au profit du Cameroun tandis que les Synergies africaines collectent de l’intérieur pour toute l’Afrique».