De l'urgence de sauver le soldat Eto'o

Analyse profonde de Jean Paul Ntsengue

Sun, 4 Sep 2022 Source: Jean Paul Ntsengue

Jean Paul Ntsengue fait une analyse profonde des dernières décisions prises par la Fécafoot de Samuel Eto'o. Il indique qu'il est urgent de sauver Samuel Eto'o de ce qu'il appelle le 'bide' des équipements sportifs.

Quand je critique le management du président de la Fecafoot, tous ces renards flatteurs qui convoitent son "fromage" financier, y compris tous ces ethnofascistes Bassas comme Leonard Paul Ngwe Ngwe qui voient en lui un potentiel "Mpodol", me traitent de jaloux, d'aigri, d'affamé et de choses plus dénigrantes encore.

Si nul individu honnête ne peut méconnaître le grand footballeur que Samuel Eto'o Fils a été durant toute sa carrière, nulle personne sensée ne peut non plus nier que son élection fut brillante et sans appel, au-delà des habitudes et au grand étonnement de ceux qui comme moi ne croyaient pas en ses chances de convaincre les membres de l'Assemblée générale élective de la Fecafoot. Sur tous ces aspects qui précèdent, Eto'o Fils alias Sam Man alias Le Ngambè, j'applaudis, "je te donne les mains"...

Ceci dit, il faut revenir sur terre et reconnaître que tout ne tourne pas rond à Tsinga. Cette affaire d'equipementier qu'on change à trois ou quatre mois d'une compétition majeure, ne semble pas à l'avantage d'Eto'o. Ceux qui le critiquent depuis un temps pour des raisons diverses (mes raisons ne sont peut-être pas les mêmes que celles de mon frère Benjamin Zebaze qui m'invite à aller vendre les maillots de One All Sports), ont sûrement raison. Sur le cas des équipements pour lesquels la Fecafoot invite les opérateurs économiques à postuler comme revendeurs, je pense que la fédération fait fausse route.

En effet, En matière d'équipements sportifs comme en matière de musique, les équipementiers et éditeurs de musique ont un réseau de distribution mondial qu'ils maîtrisent. C'est sur ce réseau de distribution qu'ils comptent pour faire du chiffre lorsqu'ils lancent un nouveau produit, notamment dans les pays riches. Dans les pays pauvres, c'est la piraterie et la contrefaçon qui règnent. Richard Bona ne compte donc pas sur le marché du disque camerounais pour faire du chiffre. Pourtant, on voit du Bona piraté sur tous les trottoirs. Puma ou Le Coq Sportif n'ont jamais compté sur le marché camerounais pour faire leur chiffre avec la Fecafoot. En sponsorisant la Fecafoot, les équipementiers paient pour la promotion de leur marque au niveau mondial. Si l'équipe participante à une coupe du monde fait une bonne compétition, l'équipementier espère que cette performance améliorera ses ventes, y compris en ce qui concerne ses produits autre que sportifs. Voilà comment ça fonctionne. Que les marabouts qui rôdent autour d'Eto'o cessent de nous raconter des légendes urbaines à la Pogba! Bon, je peux me tromper !

Jean Paul Ntsengue

Auteur: Jean Paul Ntsengue