Je suis un homme amoureux blessé dans son amour-propre. Moi c'est César, je suis un homme très ambitieux travailleur et très responsable, dans quelques jours j'aurais 40 ans. Je ne sais véritablement pas par où commencer l'histoire est tellement longue. Je vais essayer de résumer pour faire court.
J'ai rencontré celle avec qui je vis ça fait 8 ans. Les choses sont allées vites parce que 2 mois après avoir rencontré ma femme j'ai eu un boulot et j'avais vu cela comme un signe de Dieu et j'ai attribué tous les mérites à ma femme. Je retrouvais qu'elle m'apportait beaucoup de chance. Parce que depuis notre rencontre j'avais vraiment pleine de petites choses bien qui m'arrivaient.
3 mois après quand on m'a remis mon contrat à durée indéterminée j'ai pris mon salaire et je suis allée rencontrer ma belle-famille pour la première fois et je leur ai supplié de me permettre de prendre leur fille chez moi et 8 mois après on n'était marié. Une fois marié comme tout couple on espérait voir le fruit de notre amour le plutôt possible surtout que tous les regards étaient tournés vers nous.
Ma femme était tellement excitée à l'idée de me donner un enfant, c'était son sujet favori et Dieu seul sait combien de fois je rêvais du jour où ma femme m’annoncera la nouvelle qu'elle est enceinte. Deux ans après nous avons commencé à ne plus que parler mais on essayait de trouver les solutions parce que jusque-là même un retard ma femme n'avais pas eu.
J'ai commencé par aller consulter seul sans ma femme pour savoir si le problème venait de moi mais à l'hôpital tous mes examens étaient bons. Ce n'est que quand j'ai reçu les résultats que je l'ai fait savoir à la femme ensuite on a échangé et je lui ai dit qu'il faudrait qu'elle aussi fasse des examens. Et je la rassurais que quel que soit le problème on affrontera ça ensemble.
Nous avons pris rendez-vous à l'hôpital et tous les examens de madame étaient aussi bons. Au vu de ces résultats le médecin nous a demandé de lâcher prise que le bébé viendra tout seule à son heure voulu et qu'on ne devrait plus stresser que tout ira bien. Le médecin était vraiment rassurant et du coup on n'en parlait plus vraiment si ce n'est dans les prières.
La 4e année la même pression a recommencé à regagner le dessus, ma femme était très mal elle me disait ne plus savoir quoi faire pour être enceinte, on n'a donc choisi d'aller rencontrer une maman dans le village de la maman réputé de soigner même les femmes stériles une façon de dire vraiment calé dans son domaine. Elle a dit je vous donne moins de 3 mois parce que je ne suis pas Dieu mais Dieu ne m'a jamais déçu et les cas les plus désespérés c'est 2 mois la nouvelle tombe.
Elle nous a donné des décoctions et faisait manger les mets à ma femme. Elle nous suivait tous les deux mais jusqu'au troisième mois rien. Elle a encore prolongé de 3 mois au bout du 6e mois elle a dit qu'elle était désolée mais il y a quelque chose qui ne va pas elle préfère ne pas forcer et elle nous a remerciés.
Cette fois on était vraiment abattus tous les deux. J’avais vraiment de la peine pour ma femme qui avait une peur bleue que j'aille voir ailleurs juste parce qu'on n’arrivait pas à faire des enfants. On n'a commencé à envisager de faire des économies pour une fécondation in vitro, la femme au départ a été réticente elle m'a dit qu'on essaye encore même un an ou deux et si jamais ça ne marche pas on le fera le temps pour nous de se renseigner et surtout d'épargner pour. Cette autre option nous avait permis de baisser la garde et de vivre paisiblement tout en sachant que le projet bébé était sur les rails.
Quand les deux familles nous avaient convoqués pour en parler on leur a dit de nous laisser gérer notre problème et que si un jour on n'a besoin d'aide on leur fera savoir. À la fin de la 6e année, ma femme et moi on s'est décidé à se lancer pour la FIV (Fécondation In Vitro). Ma femme avait déjà tous les renseignements, donc on avait calé la date.
Sauf qu’au fur à mesure que les jours du rendez-vous s'approchait ma femme devenait très anxieuse. Je la trouvais très stressée mais je comprenais que c'est ça qui était à l'origine de son stress. À un moment elle a perdu le sommeil, ça m'a même fait flipper elle disait ne pas être prête, j'ai voulu annuler mais après je me suis dit pas question j'avais bientôt 40 ans donc j'ai plutôt choisi de la motiver encore et encore en lui faisant pleins de cadeaux et plus de promesses.
Le jour du rendez-vous il y a 3 semaines, j'ai pris mes congés pour être auprès d'elle. Quand je pense à ça jusqu'à présent j'ai vraiment l'impression de rêver. Je me suis réveillé, à mon réveil elle était profondément endormie, je l'ai réveillé avec beaucoup de douceur, mais elle ne voulait toujours pas ouvrir les yeux, quand je me suis rapproché d'elle j'ai constaté qu'elle pleurait, j'ai pris peur mais je me disais que c'est l'émotion, pendant que j'étais en train de lui parler pour la booster, la galvaniser elle a commencé à dire pardonne moi pardonne moi pardonne moi chéri j'ai été égoïste, en ce moment mon sang a fait un tour je lui ai demandé ce qui se passait, toujours en larmes et cette fois elle a éclaté en sanglots et n'arrivait pas à articuler, pour finir elle m'a dit qu'elle n'a jamais voulu avoir d'enfant et qu'elle prenait les pilules depuis 7 ans depuis tout ce temps, j'ai cru qu'elle disait ça juste parce qu'elle avait peur de la FIV, comme je n'arrivais pas à accepter sa vérité elle m'a indiqué une cachette sans se lever du lit ni ouvrir les yeux et dans la fameuse cachette il y avait les boîtes des pilules et un carnet qui indiquait les fréquences des injections contraceptives chaque année donc une double sécurité pour ne pas avoir d'enfant.
Je me suis sentie déchet j'étais complètement détruit de l'intérieur. J'ai pris mon portefeuille et mon téléphone portable je suis sorti de la maison jusqu'à ce jour. J'ai appris qu'elle me cherche partout mais je vous assure je me sens perdu. Je reprends le travail la semaine prochaine et jusque-là je-ne-sais-quoi faire. Je ne sais quoi dire surtout à ma famille j'ai mal au cœur. Je vous en prie aidez-moi.