Pleurer sur notre sort de façon individuel et en général de celui de notre pays, le Cameroun, ne donnera rien comme résultat tant que nous ne nous regardons pas dans un miroir.
Car une rétrospectives de nos actions nous permet d’arriver à la conclusion qu’il est plus qu'urgent de nous demander comment il se fait que nous en soyons arrivés là, afin de trouver par quels moyens nous pourrions sortir de cette situation de nuages sombres qui nous tombe sur la tête de part en part.
De plus en plus d’angoisses et de tristesses meublent notre quotidien. Plus les jours passent, plus la situation de notre pays s’assombrit et fait craindre des lendemains plongés dans l’impasse.
Nous venons tous de vivre deux semaines d'angoisse et surtout de tristesse.
Ce que nous vivons au Cameroun présentement, touché au cœur de notre système de santé et de notre réseau routier, par où arrivent de plus en plus nos malheurs, ne sont que la goutte d’eau qui va bientôt faire déborder le vase si rien n’est fait et qui nourrit de l'inquiétude et de la méfiance au point où il est juste de se poser la question :
Comment allonsnous réagir devant une violence folle qui pourrait nous atteindre bientôt ?
D’autant plus qu’on se souvient tous d’une fin de règne très brutale du Maréchal Mobutu.
Alors que le Zaïre se dégradait et tombait en lambeaux, il L’homme léopard était devenu au fil des 32 ans de pouvoir le dieu sur terre, et qui comme le lui laissait croire son entourage alimentaire, par des appels à candidatures et des motions de soutiens toujours renouvelées, faisant de lui un éternel.
Pourtant, à sa chute, l’immortel a dû fuir et mourir hors de son pays. Pire encore, aucun hommage pour son rang, enterré comme un chien galeux et anonyme dans un cimetière au Maroc.
Non et non ce n’est pas ce que nous voulons au Cameroun La vision qu’on doit avoir du Cameroun de demain ne doit pas être celui de tous ces « Tchinda » et ventrus qui battent le tamtam de la mendicité à un rythme obscurantiste, rétrograde et qui conseillent à l’homme Lion du Cameroun de ne pas céder son fauteuil après 33 ans de règne sans partage.
Ironie du sort, tous les « Professeurs Occulties » de Mobutu sont pour la plus part encore en vie et certains, comme ses femmes, deux sœurs jumelles, se la coulent douces.
Alors que lui, Mobutu a été effacé de l’histoire positive d’un Zaïre qu’il a construit et est plutôt entré dans l’histoire comme le pire dictateur qui n’aura passé sa vie qu’à maltraiter son peuple. Quelle tristesse !
Dans notre cas, si nous souhaitons le retour de la dépouille de notre premier président El Hadj Ahmadou Ahidjo, nous ne pouvons partager la vision qu’ont ces oiseaux de mauvais augure, qui, il est clair, poussent le président Biya à finir comme Mobutu.
Non ce n’est pas comme cela qu’on veut voir finir l’homme fort d’Étoudi.
Bien sûr ! Comme dans une rédaction ou dans une dissertation, on dira toujours, et c’est encore vrai dans le cas d’un chef d’état en fin de parcours, que sa conclusion décidera à 80% de sa note finale.
C’est la loi de Pareto : 20/80. Notre président, Monsieur Biya, a le choix de comprendre son cœur, son intelligence ou bien d’écouter ceux-là qui, loin de souhaiter qu’il sorte par les honneurs à lui mérités pour ses 33 ans de services présidentiels, ambitionnent plutôt le voir finir comme Mobutu où mourir au pouvoir comme Houphouët Boigny en Côte d’Ivoire et laisser un Cameroun dans un « Aprèsmoi la tempête ».
Nous pouvons toujours continuer à nous dire « le Cameroun c’est le Cameroun » mais le « Côte d’ivoire était aussi la Côte d’Ivoire » jusqu’à ce que Houphouët soit rappelé par le Tout puissant.
On ose croire que Paul Biya n’est pas l’apôtre Thomas.
Biya ne doit pas laisser le Cameroun comme la Côte d’Ivoire d’Houphouët-Boigny.
Avec la mort d’ HouphouëtBoigny, les ivoiriens n’avaient pas fini de pleurer le rappel vers Dieu de leur père de la nation, qu’une période d’incertitude et de turbulence commença et continue encore aujourd’hui après une rivalité entre les 3 amis d’hier : le Premier Ministre Alassane, le Président de l’Assemblée Nationale Bédier et Gbagbo le principale opposant connu d’Houphouët.
Ainsi explose cet appétit pour le pouvoir qu’on ne risque rien à qualifier de source première de leur malheur puisque la longévité du père de la nation ivoirienne est la cause principale de la crise ivoirienne qu’ils continuent à subir depuis deux décennies et qui a profondément divisée la Côte d’Ivoire jadis appelée havre de paix, comme nous le croyons et disons aussi du Cameroun aujourd’hui : « Nous sommes en paix, laissez-nous ». Mais Jusqu’à quand ?
La cassure de cette paix ou plutôt des lendemains noires qu’on repousse par des appels à s’éterniser ou à mourir au pouvoir, a fait vivre chez les Ivoiriens, après la mort de leur père de la nation, des guerres assez féroces de conquête du pouvoir par les prétendants, courtisans d’hier et aussi les aigris et maltraités souvent qualifiés « d’opposants » de l’ère Houphouët pourtant qualifié de période de paix.
Et Dieu seul sait combien d’opposants de demain, prêts à se battre pour le pouvoir, il y a aujourd’hui au sein même du RDPC, parti au pouvoir. La sous-section RDPC de la prison centrale Kondengui à Yaoundé est une illustration parfaite.
L’érection incontrôlée de certains intellectuels éjecte des appels qui mènent droit vers la voix du pire Notre mémoire doit se souvenir que comme dans le cas de Mobutu, la peur de basculer dans le chaos est ce qui nous aide à tenir aujourd’hui au Cameroun, et cela depuis des années, contre vents et marées et contre la folie humaine qui nourrit trop souvent ces comportements indignes de ceux qui appellent, à chaque présidentielle, notre père Biya « qui est sur terre, que son nom soit sanctifié et que son règne soit éternel », à se représenter, sans tenir compte des victimes qui feront demain les frais d’une guerre incontrôlable de succession provoquée par les amis d’hier.
Parmi ces masturbés donc l’érection matinale incontrôlée de leurs ambitions nuitamment rêvées éjecte de appels qui mènent droit vers la voix du pire auraient peut-être encore davantage des âmes de collaborateurs, jouant le tout pour le tout, à la « je veux voir avant d’accepter », espérant s'en tirer avec moins de dommages et échapper à la justice camerounaise qui avec le départ du président Biya, leur créateur, pourra leur demander des comptes.
Paul Biya est un être humain.
Les hommes passent le pays reste.
Ce que les deux dernières semaines nous apprennent, c'est qu'il est plus que jamais temps d'essayer de comprendre ce qui motive une mise à nue d’une dégradation de notre système de santé et de nos routes.
Les évènements dans l’enceinte des hôpitaux, Laquintinie de Douala et centrale de Yaoundé nous parlent.
Ils mettent à nu le visage actuel de la société camerounaise.
Tous ceux qui ont déjà vécus une scène d’accouchement diront que ce n’est pas facile.
L’épreuve est assez éprouvante pour notre mère créatrice et dire que le ministre se nomme « Mama », bon sens ! Ces deux scènes de Douala et de Yaoundé, disje, sont des preuves on ne peut plus évidentes de la faillite d’un système et la mise à nu de l’incapacité des responsables à trouver une solution rapide dans la mesure où l’adage nous dit que « qui sème le vent récolte la tempête ».
Le gouvernent du renouveau et de l’émergence 2035, vraiment !, a laissé le système de santé sous contrôle d’une mafia institutionnelle basée le raquettage, sur le nonrespect de la réglementation, de la loi et de l’éthique professionnel car dans aucun pays au monde, on ne peut constater une mort visuellement dans l’enceinte d’un hôpital.
Un médecin doit documenter la cause du décès et l’heure du décès.
Dans le cas de Monique Koumatekel, il n’en est rien.
Pourtant quelques semaines seulement suivant, le cas de Dr Hélène Ngo Kana en service jusqu'à son décès à l'hôpital gynécoobstétrique de Douala, décédée des suites d’une mercantilisation de l’accouchement au Cameroun, n’avait pas fait bouger le Ministre « Mama » Fouda, qui, si jamais avait déjà assisté à la souffrance d’une mère en travail d’accouchement aurait donné des directives pour que plus jamais cela n’arrive à une autre mère.
La punition à lui affligée serait qu’il assiste en direct à un accouchement dans un hôpital.
Peutêtre qu’il sera plus humain et montrera plus de compassion faciale suite au décès d’une mère en couches.
Malheureusement, on constater que les épreuves se suivent mais n’inquiètent pas le gouvernement.
Les Camerounais n’avaient jamais vécu en direct, l’insoutenable horreur d’une séance de chirurgie, sans anesthésie, sans préparation, de la part d’un personnel non médical, sans protection de la chirurgienne circonstancielle, et surtout dans la cours des pas perdus d’un hôpital de renommé.
Et trois semaines après, aucune sanction, aucune commission pour enquêter sur ce qui est arrivé, ce qu’on aurait dû diligenter depuis le décès de Dr Hélène Ngo Kana.
Jamais deux sans trois voilà que Dieu nous envoie un autre cas avec la perte d’un quintuplé par manque de couveuses dans un hôpital central, vous dites !, cette fois à quelques mètres seulement du ministère de la santé et du président de la république, question de dire voilà à quoi il faut s’attendre de plus en plus quand vous cautionner un système donc le maintien au pouvoir et la protection des intérêts personnels dominent le bilan des 33 ans de règne qui nous saute aux yeux.
Tous pour une retraite bien méritée de Paul Biya.
Nous devons suivre de près les événements qui se sont passés ou se passent près ou loin de nous. Nous sommes partie prenante du changement mondial.
Nous n'avons pas le droit de croire que nous allons vivre en marge d’un dynamisme de renouvellement de la classe politique partout dans le monde.
Oui « le Cameroun c’est le Cameroun », mais nous faisons partie du monde qui change.
Ce qui arrive aux autres nous arrivera.
Heureusement, loin des « Biya ou rien », il y a une majorité de camerounais qui croit que ce ne sont pas les idées et moyens qui nous manquent.
Ce sont la volonté et la compréhension de l’importance d’une transition dans un projet commun de changement dans la paix qu’il nous faut explorer ensemble et maintenant sans plus attendre.
Car pour un lendemain meilleur, pour un cameroun en santé, pour nos routes qui ne tuent plus autant, pour un autre emploi pour la jeunesse que le BenSkyn, dans un jour qui est déjà proche, nous devons dire « Yes we did it in peace ! », et cela doit se faire maintenant.
Disons donc merci au Président Paul Biya pour ses 33 ans de pouvoir et plus de 50 ans de vie publique, en commençant à lui souhaiter dès à présent une bonne retraite méritée. Comme disait Charles Péguy «Le triomphe des démagogies estpassager, mais les ruines sont éternelles. »
À bon entendeur …