Muhammadou Buhari, le nouveau président du Nigeria sera donc au Cameroun. Pour l’instant, la date de son arrivée n’est pas connue. Mais, il a bel et bien l’intention de venir rencontrer Paul Biya pour, dit-il, renforcer la coopération militaire régionale contre Boko Haram.
« A mon retour au Nigeria, je vais essayer de me rendre au Cameroun », a-t-il promis lundi dernier à l’issu du sommet de l'Union Africaine (UA) organisé à Johannesbourg en Afrique du Sud. On se rappelle qu’il s’était rendu dans plusieurs pays de la sous région parmi lesquels le Tchad, le Niger.
Lundi, il a dit à l’Afp que s'il n'avait pas dû se rendre en Allemagne pour assister au sommet du G7, il aurait poursuivi sa tournée régionale par le Cameroun. « Le plus important, c'est le renseignement. C'est ce que nous attendons du G7 (...) nous voulons une aide logistique », dévoile t-il. Pour lui, Boko Haram fait du terrorisme international.
« Boko Haram a déclaré s'être allié à l'organisation Etat Islamique (EI), donc il s'agit désormais de terrorisme à l'échelle internationale. Ils sont au Mali, ils sont au Nigeria, ils sont en Syrie, ils sont en Irak, ils sont au Yémen... Il s'agit maintenant d'un problème international ».
Cette visite viendra sans doute réchauffer les relations entre les deux chefs d’Etat. Ils entretiennent des rapports visiblement froids. Lors de son investiture le 29 mai dernier alors que des chefs d’Etat se bousculent à Abuja, son voisin Paul Biya a envoyé Amadou Ali le représenter.
Certains y ont vu une froideur dans les relations entre les deux hommes et partant entre les deux pays qui historiquement se méfient mutuellement. Pour couronner le tout, Paul Biya envoie son ministre de la Défense le représenter au sommet des chefs d’Etat de la Cblt réunis la semaine dernière à Abuja.
C’est lors de cette rencontre qu’il a été décidé du déploiement d'une force régionale de 8.700 hommes, réunissant le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Bénin.
Cette Force multinationale conjointe (MNJTF) sera opérationnelle fin juillet. Buhari a réussi à installer un Nigérian à la tête de cette force.