Glissement de terrain à Yaoundé
Le glissement de terrain au quartier Damas à Yaoundé a fait plusieurs dizaines de victimes. L’inaction des autorités du pays jusque-là est une chose qui écœure les Camerounais dont Me Christian Bomo Ntimbane qui foudroie le gouvernement par des mots percutants. Il ne s’en est pas privé dans sa publication faite sur Facebook mardi le 29 novembre 2022.
Drame de Damas à Yaoundé : un peuple et un gouvernement sans cœur
Dieu vous voit ! Selon de nombreuses sources, ces Camerounais qui sont morts ensevelis vivants sous la terre n’habitaient pas cet endroit.
C'était un espace vide sur lequel ils avaient installé leurs tentes pour une cérémonie d'hommage à leurs disparus.
A cet effet, ceux qui les accusent d'indiscipline devraient cesser de véhiculer ce mensonge. Et même si cela avait été le cas, cela ne changerait en rien au drame.
Le gouvernement n'a pas été accusé d’être coupable. Mais simplement de ne pas prendre la juste mesure de la gravité de l'accident.
Ce n'est pas le gouverneur de la région du Centre qui doit communiquer devant ce drame, mais le gouvernement.
Ailleurs, comme je l'ai rappelé dans un précédent post, le président de la République serait descendu sur les lieux, afin de marquer la solidarité nationale à nos morts et aux familles éprouvées et endeuillées.
Mais compte tenu de son âge, le Premier ministre doit descendre impérativement sur les lieux. 14 personnes ensevelies vivantes et mortes étouffées, et de nombreux blessés graves, alors que des familles continuent à chercher certains de leurs membres qui avaient été aperçus sur le lieu du drame, justifieraient même un deuil national, des drapeaux en berne.
Ces gestes de compassion renforcent l'unité nationale. Cette indifférence totale et généralisée face à ces morts, démontrent une fois de plus que le peuple camerounais dans sa majorité et son gouvernement sont insensibles au malheur qui peut frapper certains d'entre eux.
Les annonces sur le drame de Damas et de ces morts lues çà et là, et bien d'autres dans des circonstances accidentelles, relèvent finalement de l'esprit du buzz et non de la compassion.
Triste ! Aux familles éprouvées, une fois de plus, comme le font aussi certains autres Camerounais minoritaires, je vous adresse mes condoléances les plus attristées.
