Un jour après son incrimination entre les lignes d’un communiqué de la présidence de la république dans l’affaire du déraillement du train 152 inter-city à ESEKA, CAMRAIL, donnée comme principale responsable du drame s’est fendue d’une note d’information ce 24 mai 2017 pour contester certains points importants apparaissant dans les conclusions des experts de la commission d’enquête conduite par le premier ministre YANG Philémon. Si la structure (ses experts) corrobore le fait que l’accident ait été causé par un excès de vitesse, « CAMRAIL relève que le rapport de la commission semble mettre en cause le matériel roulant neuf fourni en 2014 dans le cadre d’un avis d’appel d’offre international ». S’il le fallait expliquer, l’utilisation d’une matrice au freinage rhéostatique hors service ou de wagons aux organes de freinage défaillants sont entre autres anomalies sur ce pan pour lesquelles CAMRAIL décline sa culpabilité tant « les experts de la firme avancent l’hypothèse d’une défaillance ou d’un défaut de conception de ce matériel [dont elle n’est qu’un consommateur, ndlr] » ; pour autant, CAMRAIL confirme le motif d’un litige et demande « qu’une expertise internationale soit diligentée ».
Si cela pouvait confirmer le fait que CAMRAIL n’ait pas tiré d’un trait sinon momentanément suspendu le processus d’indemnisation dont elle est sommée d’accélérer, non sans apprécier l’assistance complémentaire du chef de l’Etat aux victimes-1millliards FCFA- l’entreprise indique qu’ « à ce jour, ce sont plus de 1000 dossiers qui sont instruits quotidiennement par plus de 30 collaborateurs, médecins, conseils et assureurs… et qu’elle, autant que ses assureurs, est mobilisée depuis la première heure et confirme leur détermination à finaliser rapidement l’ensemble des indemnisations corporelles et matérielles ».
CAMRAIL se dit disposée à respecter les prescriptions du chef de l’Etat notamment pour ce qui est de la révision du cadre du partenariat public privé et note avec confiance que le dossier sera prochainement confié à la justice afin de faire toute la lumière sur les responsabilités de l’accident ; ce qui aurait d’ailleurs tout pour conforter plus d’un camerounais car, quand ce n’est pas un qui se demande par quel alchimie «Le ministre des transports Edgard Alain MEBE NGO’O n’est pas inquiété dans cette affaire alors que c’est lui qui a INSTRUIT à la CAMRAIL de faire le nécessaire pour embarquer plus de passagers qu’à la normale? [La surcharge est évoquée dans l’éventail des causes de l’accident, ndlr] » c’est un autre qui s’interroge sur « comment le Ministre des travaux publics, Emmanuel NGANOU NDJOUMESSI n’est pas effarouché alors que l’effondrement d’une vielle buse métallique à Matomb, que des conducteurs avaient prédit plutôt du fait de sa vétusté est l’élément déclencheur du drame ferroviaire d’ESEKA [le réseau routier aurait été en parfait état ; revu au quotidien qu’on aurait pas eu à opter démesurément pour une solution de repli, ndlr] » bien d’autres ministres sont mis en cause, mais à bien y voir « une certaine expertise » les a épargné. Sauf table rase, seule l’entreprise CAMRAIL est ouvertement citée (pour l’heure) comme responsable principale du déraillement du train d’ESEKA. Le gouvernement n’a pas un seul instant failli à sa mission, Vraiment trop facile! On en rirait s’il ne s’agissait d’un accident qui a couté la vie à près de 79 personnes (et fait un peu plus de 575 blessés). Loin des messages de condoléances qui continuent de fuser, Il serait judicieux et honnête - ne serait-ce que pour sauver la face ou POUR LE REPOS PAISIBLE DES AMES DE CES INNOCENTS, de punir proprement TOUS LES RESPONSABLES de la survenue de ce sinistre.