De mauvais souvenirs en période de rentrée scolaire, Mirabeau Ngono, chef de service dans une entreprise à Yaoundé en garde une liste inoubliable.
Il a été floué deux fois de suite en 2015 en tentant d’inscrire ses deux enfants dans un lycée de Yaoundé.
« Lorsque j’ai voulu rencontrer le proviseur plusieurs fois sans succès, un homme qui a prétendu être en contact avec lui m’a demandé de lui procurer100 000 F pour les deux cas. Tout en me promettant que tout irait comme une lettre à la poste. Je me suis endetté et par la suite je n’ai plus eu de traces de lui », se souvient l’infortuné.
De l’autre côté, c’est Micheline Assembe, secrétaire dans une administration qui s’est vu dépouiller des frais d’inscription de son fils.
« Lorsque je suis arrivée, un Monsieur m’a accostée comme étant l’un des responsables en charge de ce volet dans un collège où je venais d’inscrire nouvellement ma fille. Je lui ai remis de l’argent et il m’a demandé de prendre place le temps qu’il effectue la commission. J’ai dû attendre près de deux heures et c’est alors que mon sixième sens m’a éveillée. Après plusieurs renseignements et autres portraits-robot, il s’est avéré que personne ne l’a reconnu », raconte notre interlocutrice.
C’est qu’en période de rentrée scolaire naît une variété d’arnaqueurs dont le but principal est de se remplir les poches. Ainsi, plusieurs pièges sont tendus aux parents qui veulent inscrire leurs enfants dans les lycées.
« Ce n’est pas donné à tout le monde de payer la scolarité dans un collège. Ce qui fait que dès qu’on vous propose une opportunité, sans réfléchir vous foncez. Et c’est lorsque l’opération ne marche pas qu’on se rend compte du piège mais trop tard », explique Blaise Ndjock, parent d’élèves.
Et c’est pour éviter de tomber dans ces traquenards que les responsables d’établissement prescrivent la vigilance aux parents.