Empoisonné et mourant, Martin Oyono est abandonné par le RDPC

Martin Oyono RDPC Il est interné depuis plusieurs jours dans une clinique de Yaoundé, dans l'attente d’une évacuation

Thu, 8 Feb 2018 Source: Patrice Nouma

L'honorable Martin Oyono, député RDPC de l'Océan au Sud, connu pour ses plaidoiries sur vidéos en faveur de la lutte des anglophones pour mettre fin au centralisme étatique du régime Biya, est interné depuis plusieurs jours dans une clinique de Yaoundé, dans l'attente d’une évacuation sanitaire qui traine pour des raisons obscures.

Martin Oyono ne souffre ni d'AVC, ni d'hypertension, et ses signes vitaux sont normaux, pourtant il est au point de la mort. La seule hypothèse qui reste, en dehors de la sorcellerie, est un empoisonnement, dont les cercles du RDPC sont spécialistes. C'est ainsi que ces cercles du régime Biya ont éliminé par empoisonnement Ateba Eyene, le journaliste directeur du journal l'Indic Alfred Zibi, l'économiste militant du RDPC Pius Ottou, Le patriache Onambele Zibi et par assassinat violent le révérend père Englebert Mveng, Maître Toussaint Ngongo Ottou et beaucoup d'autres Beti qui ont osé, comme le professeur Dieudonné Essomba et Martin Oyono aujourd'hui et Ateba Eyene hier, critiquer le régime de Paul Biya.

Nous assistons presque quotidiennement aujourd'hui, les bras croisés, aux assassinats sans autre forme de procès des citoyens camerounais de l'extrême-nord, exécutés sommairement, sur la base de simples soupçons de leur collaboration avec Boko Haram, avancés par leurs assassins de l'armée camerounaise connus pourtant connus comme des voyous menteurs.

Dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest, que Paul Biya a décrétées front de guerre contre nos concitoyens anglophones en désobéissance civile depuis plus d'un an contre son gouvernement de La République du Cameroun (LRC) corrompue, prédatrice et tyrannique qu'ils rejettent à juste titre, les forces armées de Paul Biya se livrent quotidiennement aux actes terroristes de mutilations, d'exécutions sommaires, de tortures, d'incendie des villages entiers, de viols et de vols des biens des civils camerounais anglophones.

Quant aux Beti et Bulu qui le critiquent, puisque par la terreur le régime Biya fait tout pour qu'il soit connu comme «Beti-Bulu» en préparation de la guerre civile qu'il a commencé en pays anglophone, Paul Biya et ses «élites» tuent par empoisonnement et sorcellerie ceux qui sont au Cameroun, et a mobilisé ses tueurs à gage à travers le monde pour éliminer Patrice Nouma, Ndzana Seme, Junior Zogo, Rémy Ngono, comme ils l'ont fait du capitaine Guerandi.

Il n’est donc pas étonnant qu'ils aient mis Martin Oyono à mort. L'Assemblée nationale de Cavaye Yiguié Dibril, un individu qui en a contre les Beti au point de catégoriquement refuser dernièrement d'assister aux funérailles de son secrétaire général Yene Essomba Victor, refuse d'accorder l'évacuation sanitaire de Martin Oyono à l'étranger afin de le laisser mourir. Et comme des chaînes de solidarité, à même de collecter des fonds pour payer une telle évacuation, n'existent pas au panier à crabes et à sorcellerie qu'est le RDPC, l'honorable Martin Oyono va certainement mourir comme Charles Ateba Eyene, Pius Ottou et d'autres beti revoltés contre le régime Biya.

À la fin, l'assassin ultime de Martin Oyono sera le peuple beti et bulu qui, par son silence et son inaction complices, soutient Paul Biya et son État terroriste LRC.

Auteur: Patrice Nouma