Les séries de publications de Nadia Fotso sur la vie et les causes du décès de son père se poursuivent. Ce mardi 22 juin, elle évoque dans une publication, qu'elle avait compris du vivant de son père que ce dernier aurait voulu se retirer de la politique depuis plusieurs années, mais était obligé de continuer.
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'Il adorait être Fotso à Bandjoun …cela lui donnait l'illusion insidieuse et infectieuse qu’il était un roi tout puissant chez lui alors que…la vidéo quand on sait fait mal au cœur : c'est le folklore au service de la niaiserie contagieuse et ravageuse.
Je crois que lorsqu’on nait de Maptué à Tséla et qu’on réussit à devenir Fotso, on n’a pas à devenir roi parce qu’on l’est…. Fotso chef, maire et roi c’est aussi absurde qu’un roi cadre d’un parti politique…Qui peut imaginer le roi Kamga ou juste Sokoudjou assis docilement derrière un sénateur ?!…des symboles parlants de l’Absurdistan que sont aujourd’hui les Grassfields et tant d’autres de régions du Bantoukistan qui est plus que jamais un Wandafulkistan.
Je rêvais pour Fotso une fin à la Mandela quand j’ai compris que faire la politique ne fut jamais un choix mais une obligation devenue une dépendance, une addiction : un mandat ou deux de maire puis une retraite méritée active de grand seigneur qui sait que les grands footballeurs qui ont tout gagné ne courent pas ni après la fortune des autres ni les honneurs en versant leur sang. A Bandjoun, mon père était certes roi mais il jouait en troisième division avec des chasseurs de rat qui ne pensent qu’à leur ventre.
Il aurait fallu que Fotso soit moins accro à Bandjoun mieux entouré pour accepter de prendre la porte de sortie pour mieux mourir sans être terrorisé par la nudité de la vérité : le Je la dis queisme est un nihilisme sanguinaire et narcissique qui ne sait et ne peut que consumer sans construire.
L’école n’est jamais finie… L’école, ce ne sont pas les diplômes mais l’éducation et la culture. Mon père comme tant de ses paires était un illettré intellectuel et cultivé. Ce qui lui a manqué est cette humilité qui est hélas impossible à Bandjoun lorsqu’on a trop d'argent, cela qui permet de refuser d'avouer, de dire je ne sais pas, je ne peux pas, je ne sais/peux pas faire….
Je l’ai dit avant le 19 mars 2020, il est indispensable de le redire après, on ne demande pas à un vieux de porter un village… L’école, c’est cela…la capacité de penser contre le culturel sot qui fige des traditions qui doivent évoluer pour faire progresser une société….
Fotso était faible, vieux, malade, isolé et l’otage de luxe de Njitap et de Je la dis que. Ces derniers qui se prennent pour des premiers, de temps à autre louaient la populace pour qu’elle chante et s’agenouille devant le lion mourant sans griffes pour lui faire croire que l'apparente toute puissance était préférable à la sobriété brutale de la réalité : Fotso n’avait pas d’amis et était pour quasiment tous un distributeur automatique… la preuve : qui pleure mon père sans penser à ses héritages car il n’y a pas que les biens qui sont convoités, il y a le traditionnel, le politique qu’essayent de voler ses Tchindas d’hier….
L’école n’est pas, n’est jamais finie…ce qu’on accepte pour le Dernier Bamiléké en disant bien fait, tant pis affaire de famille ou d’autres excuses que seules justifient l’inculture, l’aigreur, l’ignorance et la cupidité, deviendra normal et Bamiléké.
On a laissé Njitap violer Fotso et à Maptué qui le crie, ils disent : Je la dis que c‘est chic ! Nous sommes plus fiers d’être des sauvageons que Bandjoun!
Le porc maquillé peut s’assoir sur le trône puisqu'elle sait que l’honneur Bandjoun est à vendre et s’achète au même prix que le piment de sa batoufemme….