A son arrivée à la tête de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o a fait de l’épanouissement des joueurs un cheval de batail. Récemment il s’est montré intransigeant envers les présidents de clubs pour le payement des salaires des joueurs d’Elite One. Mais un nouveau scandale pourrait fait bondir le patron du football camerounais. A. Denis Ikoul a fait une enquête sur ce qui se passe au niveau du football féminin.
GUINNESS SUPER LEAGUE: Voici ce qui coince le paiement des salaires des joueuses !
Depuis plusieurs semaines, le sujet déchaîne les passions et alimente de nombreuses controverses: les présidents de clubs attendent toujours le paiement des salaires des joueuses comme promis en début de saison, mais en vain. Menace d'arrêt de championnat, plaintes, tout y passe, remettant en question la sincérité des différentes entités chargées d'accompagner ce football féminin dans son développement. Pour vous, la rédaction de CFOOT CAMEROUN a enquêté sur ce sujet, et vous livre ici les RÉSULTATS de son enquête.
Avant le démarrage de la saison de GUINNESS Super League (GSL) en cours, la FECAFOOT, de concert avec le Sponsor GUINNESS, avait décidé du paiement des joueuses par l'instance Faîtière du Football camerounais. Soit 100 mille Francs par mois, par joueuses. Mais les clubs n’étaient pas d’accord que la FECAFOOT paie leurs joueuses, et ont contesté ce choix. Après plusieurs discussions, les clubs ont finalement fléchi à la 9ème journée du championnat. Il leur a de ce fait été demandé d’accompagner les joueuses à l’ouverture des comptes bancaires INDIVIDUELS.
Certains clubs, malins, au lieu d’ouvrir des comptes individuels aux joueuses, ont jugé nécessaire d’avoir un compte groupé pour toutes les joueuses afin de procéder eux-mêmes (Présidents de clubs) à la répartition mensuelle. Après avoir, constaté ce déraillement, le top sponsor et la FECAFOOT ont insisté, demandant aux clubs d’ouvrir des comptes INDIVIDUELS plutôt à UBA et la Fédération a accompagné tous les clubs dans ce processus.
Jusqu'à ce jour tous les comptes ne sont pas ouverts dans la grande majorité des clubs, mais la FECAFOOT a procédé au paiement des clubs Authentic Ladies et Caïman Filles de Douala, lesquels sont à jour, et le processus de paiement devrait se poursuivre au fur et à mesure que les clubs se mettent à jour.
Le véritable goulot d'étranglement depuis plusieurs mois est donc en réalité, d'après nos enquêtes, la volonté des présidents de clubs, de contrôler les salaires des joueuses. Toute chose qui n'arrange pas la fédération et son partenaire, qui eux, aimeraient mettre les salaires à la disposition des joueuses sans intermédiaire.
Il est important de rappeler selon nos informations dûment recoupées que, la saison sportive initialement prévue sur 10 mois se jouera finalement sur 5 mois. Malgré la courte durée de cette saison de la Guinness Super League, le sponsor a accepté de payer les joueuses sur 10 mois ceci en vue du bien-être et l’autonomisation des joueuses.
[ Enquête signée: A. Denis Ikoul ]