L’OPERATION Épervier aura certainement permis à Paul Biya d’obtenir au moins 95% au sénatoriales ( rappellons qu’il fallait lui donner 100%) et oublier les violences dans la zone anglophone.
Mais, progressivement dans son propre camp les langues commencent à se délier pour souligner qu’il s’agit d’une nouvelle opération mal montée et pilotée par des membres du Sérail. Pour preuve la confusion et les luttes de clans actuellement en cours qui ont paralysé les arrestations depuis la fin de la semaine dernière.
Mais dans les coulisses, l’entourage de Dieudonne OYONO semble avoir identifié celui qui se cacherait derrière l’arrestation de l’ancien recteur de l’université de Douala, Fame NDONGO, ministre de l’enseignement supérieur avec lequel il ne s’entendait plus et soupçonnait d’ailleurs le professeur d’université de vouloir son poste.
A Kondengui, OYONO a confié à ses visiteurs le week-end dernier ne pas savoir ce qui lui est reproché. Soulignant que les médias se trompent. Il n’avait pas de position au programme national de bonne gouvernance lui permettant d’être impliqué dans les malversations financières.
Dans le Yaoundé discret, c’est l’actuel ministre de l’enseignement supérieur qui est soupçonné d’avoir fomenté le coup. Lui même on ne sait pas comment et pourquoi un monsieur qui doit avoir son lit à Kondengui se retrouve encore en liberté. Mais en vérité, Biya a un amour profond pour les voleurs et les fainéants. Après les arrestations de la semaine dernière, il est confus. Car ils sont très nombreux et jusqu’ici à l’exception de Basile Atangana Kouna, il n’a arrêté que les seconds couteaux en plus impliqués dans des vieux dossiers.
L’Operation Épervier doit se poursuivre mais dans le fond, rien de nouveau sous le soleil.
Ainsi va la République au moment de l’opération Terminus.